Interrogé par Europe 1, Bernard Tapie a réagi à l'audition de Christine Lagarde jeudi dans le cadre d'une enquête ouverte pour "complicité de faux et détournement de fonds publics". L'ancienne ministre de l'Économie est soupçonnée d'avoir favorisé l'homme d'affaires dans le règlement du contentieux l'opposant à l'Etat sur la revente d'Adidas par le Crédit Lyonnais, en 1993. Un arbitrage privé et coûteux qui a permis à l'homme d'affaires de toucher 400 millions d'euros.
Pour Bernard Tapie, il n'y a aucune raison de remettre en cause l'arbitrage privé sollicité par l'ancienne ministre de l’Économie. "Lorsque qu'un arbitrage est fait, il fait dans des règles. Vous avez la chance d'avoir comme arbitre des gens comme Pierre Mazeaud, Jean-Denis Bredin et le président d'honoraire de la cour d'appel de Versailles. Vous pouvez être tranquille que, s'il y a eu à l'intérieur de l'arbitrage quoi que ce soit de contestable, il y a longtemps que ce serait sorti et qu'on le saurait", assure Bernard Tapie.
"Vous n'imaginez pas à quel point je suis inquiet", ironise-t-il au micro d'Europe 1 avant de balayer d'un revers de main les soupçons de connivence avec l'un des arbitres chargés d'encadrer un compromis entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais. "Je n'ai jamais connu les arbitres. On peut fantasmer, mais rien n'est vrai. Aucun arbitre n'est proche de moi. L'un d'entre eux a seulement fait deux arbitrages avec un de mes avocats et il a perdu", commente-t-il.