Depuis vendredi, Bernard Tapie en a fini avec la justice. L’ancien ministre de la Ville a été relaxé dans sa dernière affaire. Il peut désormais se tourner vers l’avenir. Sa décision dans l’affaire du Crédit Lyonnais en juillet 2008 a refait de lui un homme riche, qui peut donc réfléchir sereinement aux options qui s’offrent à lui. "La seule chose que je ne referais pas, ce sont des affaires", déclare-t-il dans Le Parisien de samedi. Pour le reste, "tout reste ouvert".
"Je n’exclus pas de me réengager en politique", précise Bernard Tapie. L’ancien ministre de la Ville sous François Mitterrand, en 1992-1993, avait soutenu Nicolas Sarkozy en 2007, si bien que sa position paraît floue. "A l’époque j’étais député européen radical de gauche. Si je refais de la politique, ce sera avec ce parti", répond l’ex-homme d’affaires.
Coups bas
Voilà dont Bernard Tapie prêt à retrouver un milieu qui ne lui a pourtant pas fait de cadeaux. Si l’ancien président de l’OM assure ne pas avoir de "sentiment de revanche", il n’a pas pour autant oublié les coups bas. "Tout le monde sait que mes ennuis ont commencé sous l’influence de certains hauts responsables socialistes, à commencer par Michel Rocard. A droite, Jean-Claude Gaudin, qui était convaincu que j’allais devenir maire de Marseille, a tout fait pour m’éliminer grâce notamment à son ami Pierre Méhaignerie qui était garde des Sceaux", assène l’ancein minsitre.
Pour 2012, Bernard Tapie n’a pas encore fait son choix. "En 2007, je ne regrette pas de l’avoir soutenu contre Ségolène Royal mais je ne sais pas ce que je ferai en 2012. Je ne suis pas obligé de prendre position aujourd’hui", se défend celui qui dit aussi "apprécier beaucoup" Martine Aubry, et parle de Dominique Strauss-Kahn comme d’un "ami". Une chose est sûre, il ne sera pas candidat. "Vous ne trouvez pas qu’il y a déjà beaucoup de monde sur la ligne de départ ?"