Le rétablissement de la peine d'indignité nationale, suggéré par l'UMP et envisagé par l'Elysée, après les attentats de Paris, Christiane Taubira n'est pas tellement pour. "Ce serait un acte symbolique mais les symboles portent leurs charges", a estimé la garde des Sceaux, jeudi sur France Inter. "Ce n'est pas un symbole que, moi, j'aurais revendiqué", a-t-elle ajouté, tout en reconnaissant qu'il revenait aux parlementaires de s'exprimer sur cette question.
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Valls veut "une réflexion transpartisane". Manuel Valls a annoncé mercredi qu'il proposerait "une réflexion transpartisane" sur la réactivation de la peine d'indignité nationale et que des propositions "compatibles avec notre droit et nos valeurs" seraient présentées d'ici six semaines. "Le gouvernement n'entend pas agir dans la précipitation sur les questions de principe", mais cette question d'une réactivation de la peine de l'indignité nationale, a relevé le Premier ministre, figure parmi les "interrogations" à étudier dans le contexte actuel. Pour Manuel Valls, une telle mesure "marquerait avec une force symbolique les conséquences de la transgression absolue que constitue la commission d'un acte terroriste".
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L'indignité nationale est un moyen de priver le condamné de ses droits principaux et n'a été appliquée qu'à deux occasions : lors de la Révolution française et après la Seconde Guerre mondiale.
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Indignité nationale: "des français collaborent...par Europe1fr