Les attaques de la droite contre Christiane Taubira ne faiblissent pas. Dernière en date : celle de Gérald Darmanin, député-maire UMP de Tourcoing, qui a qualifié mardi la garde des Sceaux de "tract ambulant pour le FN mis en avant par François Hollande". L'élu du Nord s'est attiré une réponse cinglante de Manuel Valls à l'Assemblée nationale.
"Nous ne le permettrons jamais". Alors que Gérald Darmanin posait une question sur les pensions de retraite, Manuel Valls s'est emparé du micro pour rétorquer aux propos tenus le matin même par le député. "Ce n'est ni la jeunesse, ni la campagne électorale, ni le combat politique qui doivent vous permettre de tenir de tels propos et nous ne le permettrons jamais", s'est emporté le Premier ministre sous les applaudissements de la gauche. A chaque fois "que les républicains de gauche ont eu à choisir, jamais nous n'avons tenu les propos que vous avez tenus", a ajouté Manuel Valls, rappelant le deuxième tour de l'élection présidentielle en 2002.
Manuel Valls a critiqué aussi les propos de Nicolas Sarkozy "assimilant une nouvelle fois le Front national au Parti socialiste". De telles déclarations, a estimé le Premier ministre, reviennent à abandonner "toute idée de la différence entre ceux qui sont contre les valeurs de la République" et "ceux qui les défendent, qui ont toujours fait, M. Darmanin, le choix de la République, des valeurs".
"Un tract ambulant pour le Front national". Invité de Radio Classique et LCI mardi matin, Gérard Darmanin a accusé Christiane Taubira de faire "monter le Front national". "Si vous pensez que madame Taubira n'est pas un tract ambulant pour le Front national mis en avant par François Hollande, c'est que je pense que vous n'avez pas compris le cynisme du Parti socialiste", a-t-il assuré.
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