Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a déploré mercredi "13 ans de retard" pris sur la taxation des transactions financières, après à la proposition de la Commission européenne, et souhaité son "application immédiate en France".
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a proposé mercredi l'instauration d'une taxe sur les transactions financières, qui pourrait rapporter jusqu'à 55 milliards d'euros par an. Son éventuelle application pourrait intervenir en 2014 au plus tôt, selon une source européenne.
"C'est treize ans de retard depuis la création d'Attac et douze depuis que j'ai déposé pour la première fois cette proposition au Sénat le 1er décembre 1999 (sous la forme d'un amendement soutenu à l'époque par 46 sénateurs)", écrit dans un communiqué l'ex-sénateur PS. Le coprésident du Parti de gauche voit dans "cet événement" un "démenti cinglant à tous ceux qui prétendaient cette mesure impossible. Cela prouve qu'il est possible, comme le demande le Front de gauche, de désobéir au Traité de Lisbonne qui interdit les limitations à la libre circulation des capitaux".