Depuis son annonce par le gouvernement mercredi, l’augmentation des taxes sur les boissons avec sucre ajouté est très contestée. Le député socialiste Gérard Bapt, spécialiste des questions de santé, vient de son côté d'écrire au ministre de la Santé, Xavier Bertrand. Objectif ? Lui faire part de son inquiétude quant aux effets pervers d'une forte taxation des sodas, qu'il approuve pourtant mais dont il craint les effets secondaires. Car si les sodas seront bien taxés, les boissons light avec des édulcorants seront elles épargnées. D'où la crainte de Gérard Bapt de voir les consommateurs changer leurs habitudes, et prendre un risque pour leur santé.
Le problème de l’aspartame
"Si on veut avoir un effet public de dissuasion, c’est comme le tabac, il faut l’augmenter significativement. Si on taxe significativement les boissons sucrées, on peut penser que le consommateur va se reporter sur des boissons comportant des édulcorants", note sur Europe 1 le député de Haute-Garonne, citant notamment le cas des boissons light à l'aspartame.
Il craint qu'elles "posent d’autres problèmes de santé publique" :
Une campagne d’information
Or, d’après lui, il y a toujours un fort doute sur les effets secondaires sur la santé. "L’aspartame est un édulcorant sur lequel deux études viennent d’attirer l’attention, sur leurs effets indésirables pour la femme enceinte, et puis expérimentalement aussi sur son caractère cancérigène pour les rats et les souris", souligne le député, également président de la Mission d’information de l’Assemblée nationale sur le Mediator.
Gérard Bapt demande ainsi à Xavier Bertrand qu’une "une campagne d’information soit lancée à destination des maternités et de la petite enfance, concernant à la fois le bisphénol, les phtalates et puis l’aspartame, susceptibles d’altérer gravement la santé de l’enfant en développement au-delà même du caractère éventuellement cancérigène qui concernerait les adultes".