Taxer les boissons light : Bertrand dit non

Le ministre de la Santé Xavier Bertrand s'est dit dimanche opposé à une extension de la nouvelle taxe sur les sodas aux boissons contenant des édulcorants. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à

Le ministre de la Santé s'oppose à l'extension de la taxe soda aux boissons contenant des édulcorants.

La taxe soda continue à faire parler d'elle. Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a clairement pris position dimanche contre le souhait des députés d'étendre la nouvelle taxe sur les sodas aux boissons contenant des édulcorants.

Bertrand évoque "une différence" 

"Je ne le souhaite pas, parce qu'il y a une différence entre consommer des boissons light et des boissons avec sucre ajouté. Pour l'obésité ce n'est pas la même chose", a justifié le ministre de la Santé dimanche.

"S'il y a un vrai risque sur l'aspartame, un risque qui est avéré, je n'hésiterai pas une seconde, non pas à taxer mais, dans ce cas-là, à prendre des précautions supplémentaires, voire même à suspendre", a-t-il ajouté. "S'il y avait un rapport qui disait clairement : cela présente un danger, il faut retirer, je n'hésiterais pas à le faire, mais ce n'est pas le cas", a encore assuré Xavier Bertrand.

250 millions d'euros à la clé 

Une position qui pourrait conduire à un bras de fer entre le gouvernement et les députés. En effet, comme l'avait révélé Europe 1 la semaine dernière, la commission des Finances de l'Assemblée nationale a décidé mercredi d'élargir la nouvelle taxe aux boissons contenants des édulcorants, comme l'aspartame. Cette mesure n'est pas définitive puisqu'elle doit encore être votée par les députés dans le cadre de la discussion budgétaire en séance plénière, à partir de mardi.

Jeudi, le gouvernement s'était dit ouvert au débat sur l'extension de la taxe, tout en soulignant que la proposition des députés, dénoncée par les industriels, n'était "pas son projet" et "soulevait des fragilités juridiques".

Au total, la mise en place de cette nouvelle taxe devrait rapporter 250 millions d'euros. Le surplus de recettes attendu doit servir à financer un allègement du coût du travail agricole, précise un des amendements adopté en commission dans le cadre de l'examen du projet de budget 2012.