L’INFO. Un mea culpa en bonne et due forme. Au lendemain de Noël, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a reconnu une défaillance des services de l'Etat, qui n'ont pas suffisamment pris en compte le risque de crues en Bretagne lors du passage de la tempête Dirk.
"Il y a eu sans aucun doute une erreur d'appréciation", a déclaré le ministre de l’Intérieur lors d'une visite à Quimperlé, dans le Finistère, département le plus touché par les crues de plusieurs cours d'eau depuis la nuit de lundi à mardi.
Premiers visés : les représentants de l’Etat. "Je vais demander aux préfets concernés, notamment au préfet de région, de tirer un certain nombre d'enseignements, faire un certain nombre d'évaluations (...) pour comprendre pourquoi le niveau d'alerte (...) un cran au-dessus n'a pas été donné", a déclaré Manuel Valls, qui s'exprimait devant une maison de trois étages dont la façade en bord de rivière a été emportée.
Et demain ? S’il ne parle pas encore de sanctionner les préfets, Manuel Valls promet que de telles erreurs ne se reproduiront plus à l’avenir. Il a ainsi assuré que les procédures de placement en zone de catastrophe naturelle étaient enclenchées et seraient rapidement mises en oeuvre. "Le président de la République souhaite que les choses aillent le plus vite possible", a-t-il souligné.
Le premier flic de France a également appelé à la vigilance face au risque de nouvelles inondations à l'approche de précipitations annoncées en Bretagne dans les jours qui viennent, plusieurs cours d'eau étant encore très hauts malgré une décrue ces dernières heures. "C'est dans ces moments-là que la Bretagne doit sentir pleinement la solidarité" du pays, a-t-il conclu.
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