L’INFO. Les pressions venues de toutes parts n'y ont rien fait. Thomas Thevenoud continuera bien de siéger à l'Assemblée nationale. Malgré ses ennuis avec le fisc, l'éphémère secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, débarqué du gouvernement la semaine dernière, a annoncé sa décision lundi soir. Il estime que seuls ses électeurs de Saône-et-Loire seront ses juges lors des élections législatives de 2017. Seule concession : il quitte le Parti Socialiste.
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"Je ne démissionnerai pas." Thomas Thevenoud est désormais intouchable. C’est un homme seul, sans parti politique, sans groupe politique à l’Assemblée nationale. Il n’a plus de comptes à rendre et personne ne peut le forcer à quitter son siège de député. Il l’a d’ailleurs confié à l’un de ses proches : "je ne démissionnerai pas".
Quelle image pour le P ? La décision de quitter le Parti socialiste s’est jouée entre lui et Jean-Christophe Cambadélis, le patron de la rue de Solferino, qui l’a reçu lundi soir. Ce départ a, pour les socialistes, un avantage : il évite de lancer une longue procédure d’exclusion. Mais il a aussi un inconvénient : en échappant au jugement des siens, Thomas Thévenoud fait courir le risque au PS de donner l’image d’un parti incapable de faire face aux errements de ses responsables. "Dans le meilleur des cas, nous donnons le sentiment de l’impuissance. Et dans le pire celui de l’arrangement", confie d’ailleurs un ministre.
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Prière de rester discret. La question a été évoquée jusque dans le bureau du président. Mais François Hollande a décidé de ne pas réagir et de laisser les mains libres à Cambadélis. En ce jour de rentrée parlementaire, tous les regards seront tournés vers l’hémicycle. Thomas Thévenoud se montrera-t-il ? On lui a en tout cas demandé de rester discret alors que le vote de confiance a lieu le 16 septembre prochain.