INFO. L'ex-secrétaire d'Etat Thomas Thévenoud, appelé par le PS à "tirer les conséquences" de ses déboires fiscaux, a annoncé lundi soir qu'il quittait le Parti socialiste mais ne démissionnait pas de son mandat de député, dans une déclaration à l'AFP.
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"Un enchaînement de négligences choquantes". "Après m'être entretenu ce lundi soir avec Jean-Christophe Cambadélis, j'ai décidé de me mettre en retrait du Parti socialiste et donc du groupe SRC à l'Assemblée nationale (...)", a-t-il ainsi indiqué.
"Mais je veux rappeler que l'enchaînement de négligences choquantes qui m'ont placé dans cette situation ne fait pas de moi un fraudeur (...) Mes électeurs de Saône-et-Loire seront mes seuls juges" lors des législatives de 2017, écrit Thomas Thévenoud.
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"Un contribuable négligent". Vendredi, au lendemain de sa démission, Thomas Thévenoud avait déjà précisé ne pas avoir l'intention de démissionner de son poste de député de la Saône-et-Loire dans les colonnes du quotidien régional de sa circonscription. "J'ai été élu pour cinq ans et je souhaite mener ma mission jusqu'à son terme", avançait-il. L'homme mettait également ses déboires fiscaux sur le compte de son engagement public et d'une "période d'intense activité" ces dernières années. "Ma rigueur dans la vie publique n'a eu d'égale que ma négligence dans la gestion privée", avait-t-il souligné auprès du JSL. "Je n'ai jamais voulu frauder l'administration fiscale. J'ai toujours fini par m'acquitter de mes impôts - et je suis désormais à jour de mes obligations. Je ne suis pas un fraudeur, je suis un contribuable négligent", avait-il encore ajouté.
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12.593 euros de pénalités. Faisant l'historique de sa situation fiscale, Thomas Thévenoud a précisé payer ses impôts et les pénalités inhérentes à ses retards depuis trois ans. Il a notamment souligné avoir fait l'objet en 2013, faute de déclaration d'impôts, d'une mesure de taxation d'office par l'administration fiscale pour un montant de 41.475 euros - dont 12.593 euros de pénalités - acquitté lundi, et attendre son nouvel avis d'imposition après avoir déposé sa déclaration en retard cette année. "Aujourd'hui, au regard de l'administration fiscale, je suis à jour de mes obligations déclaratives et de paiements", avait-t-il justifié. "Je n'ai fait l'objet d'aucun passe-droit ni privilège de la part de l'administration."