La pression monte sur le député Thomas Thévenoud depuis son départ forcé du gouvernement. Joint au téléphone mardi après-midi par le service politique d'Europe 1, le député de Saône-et-Loire reconnaît avoir eu des loyers impayés, ceux de son domicile parisien. "Mais c'était avant mon élection à l'Assemblée nationale. Depuis, tout cela est réglé", ajoute-t-il. "C'est vrai, ce n'était pas brillant", soupire néanmoins l'élu.
Thomas Thévenoud, éjecté du gouvernement en raison de retards de déclaration et de paiement auprès du fisc, assure aussi avoir réglé l'ensemble de ses impôts, avec les pénalités de retard. "La somme a été intégralement acquittée le 1er septembre 2014 pour un montant de 41.475 euros, dont 12.593 euros de pénalités", détaille-t-il. Enfin, il avait bien une entreprise individuelle, mais "c’était pour donner une couverture sociale à la femme de ménage de ma permanence parlementaire", assure-t-il. "Jamais je n’ai jamais gagné d’argent avec".
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"Je veux qu'on respecte ma famille". Atteint mais pas abattu, Thomas Thévenoud exprime ses "regrets" et reconnaît ses "erreurs". Mais "le responsable, c'est moi", affirme-t-il. "Je ne veux pas qu'on attaque ma femme. Je veux qu'on respecte ma famille et qu'on dise la vérité", plaide-t-il, alors que l'épouse du député a été "mise en congé" de son poste de chef de cabinet de Jean-Pierre Bel, le président du Sénat.
"Vous savez, j'ai un tout petit patrimoine, je ne me suis jamais enrichi", assure celui qui est resté neuf jours secrétaire d'Etat au Commerce extérieur. Démissionné du Parti socialiste, il estime que "la proportionnalité de la peine n’a pas été respectée". "La dernière fois qu’il y a eu une exclusion du PS à ce niveau, c’était Sylvie Andrieux", rappelle-t-il. La députée des Bouches-du-Rhône avait été reconnue coupable, en 2013, de détournement de fonds publics par le tribunal correctionnel de Marseille, et condamnée à trois ans de prison dont deux avec sursis.
Il y a la tonalités des médias, mais heureusement j’ai encore des amis", poursuit Thomas Thévenoud. "J’ai reçu plus de messages de soutien que de message d’insultes", assure celui qui martèle que son passé est net de toute autre incartade : "Je n’ai jamais été poursuivi, jamais été condamné, je n'ai jamais eu besoin d’un avocat, jusqu’à aujourd’hui".
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