Dominique Tiberi menace Nathalie Kosciusko-Morizet, dans une interview au Journal du Dimanche, de conduire une liste dissidente dans le 5e arrondissement de Paris lors des élections municipales de 2014, après la décision de l'ex-ministre UMP de désigner Florence Berthout dans cet arrondissement. La candidate de l'UMP à la mairie de Paris a dévoilé cette semaine ses chefs de file par arrondissement, une liste marquée par l'éviction du maire historique du 5e arrondissement, Jean Tiberi. "NKM" avait déclaré à plusieurs reprises depuis mars qu'elle ne souhaitait pas voir l'élu chiraquien, condamné en appel dans l'affaire des faux électeurs, briguer une nouvelle fois la mairie du 5e arrondissement.
Jean Tiberi souhaitait lui que son fils, Dominique Tiberi, soit désigné tête de liste UMP s'il ne l'était pas lui-même. La désignation de Florence Berthout est "un très mauvais choix, hasardeux et inacceptable", estime Dominique Tiberi dans les colonnes du Journal du Dimanche. "Cette personne est totalement étrangère à notre arrondissement, elle n'a rien à y faire", estime-t-il. "Le 5e n'a pas vocation à servir de point de chute à des candidates gadgets en manque de place". "Je veux conduire une liste d'union, légitime mais si NKM persiste dans l'erreur, si elle continue à créer de la division, je n'aurai pas le choix", poursuit-il.
"S'il devait y avoir deux listes de droite dans le 5e, je ne doute pas que la liste Tiberi l'emporterait. Vous savez, notre nom est indissociable de cet arrondissement. Et mon père est à fond derrière moi", ajoute-t-il. Dominique Tiberi indique avoir saisi les deux présidents de la commission d'investiture de l'UMP, Jean-François Copé et François Fillon et n'écarte pas l'idée de "listes tibéristes" dans d'autres arrondissements. "J'espère encore que NKM reviendra à la raison", souligne-t-il. "D'ailleurs, je ne suis pas accroché à la première place : je suis prêt à l'offrir à Nathalie... mais à personne d'autre. Je ne peux pas faire plus."