La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a annoncé jeudi sur Europe 1 qu'une étude serait menée dans les 15 prochains jours sur la situation de PSA Peugeot Citroën, alors que le groupe vient d'annoncer la suppression de 8.000 postes et la fermeture de son usine d'Aulnay-sous-Bois. "C'est une onde de choc. On ne peut pas accepter quelque chose comme ça", a-t-elle déclaré.
Pour la ministre, "on est amenés à s'interroger : Peugeot a perçu 4 milliards d'euros d'aides de l'Etat au cours des années passées. C'est un investissement du gouvernement, c'est-à-dire de la collectivité". "Il faut regarder, il faut évaluer, c'est de l'argent qui a été versé sans contrepartie, ce qui n'est pas acceptable", a jugé Marisol Touraine. "L'Etat n'est pas actionnaire mais doit jouer pleinement son rôle. Il ne peut pas être défaillant comme il l'a été dans le passé. Il a un cap à donner et imposer des règles en direction des salariés", a estimé la ministre.
"Le gouvernement a pris la décision de mener une étude extrêmement rapide avec les organisations syndicales, pour savoir ce qu'est la situation à Peugeot et prendre les décisions appropriées. L'Etat va regarder comment a été menée la stratégie de l'entreprise et ce qui doit être exigé dans l’intérêt des salariés", a annoncé la ministre. Cette étude durera 15 jours, "pour voir où on en est et ce qu'on peut faire". "Rendez-vous à la fin du mois", a lancé Marisol Touraine.