Le traité européen instaurant un pacte budgétaire entre dans sa dernière ligne droite. Les parlementaires français sont invités à en débattre depuis mardi. Et dans l’après-midi, le Premier ministre a prononcé une "déclaration sur les nouvelles perspectives européennes". "Ma volonté, et celle du gouvernement, c’est de réorienter le cours de la construction européenne. Car si nous sommes européens, nous sommes en désaccord avec le chemin suivi depuis cinq ans", a-t-il lancé devant un hémicycle presque vide, mais sous les huées des quelques élus de droite présents.
"Si l’Europe n’avance pas, alors ce seront les forces du repli qui progresseront le plus vite. Oui, le président, grâce au vote du peuple français, y est parvenu. Allons-nous casser l’élan nouveau qui est engagé ? C’est pour cela que je vous demande de voter en faveur de la ratification du Traité", a déclaré le Premier ministre à la tribune de l’Assemblée nationale. Et de conclure, comme pour convaincre les sceptiques de son camp : "la souveraineté budgétaire restera au Parlement".