Le Parti socialiste s’en frotte les mains. Mardi à l’Assemblée nationale, les députés ont sans suspense massivement approuvé la ratification du Traité européen de stabilité, de coordination et de gouvernance (TSCG). Surtout, et c’était sans doute là l’enjeu principal du vote, la gauche est parvenue à atteindre seule, sans l’appui de l’UMP, la majorité absolue.
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Le TSCG a en effet adopté par 477 voix contre 70 et 24 abstentions. Des abstentions qui ont joué leur rôle, puisqu’elles ont abaissé la majorité absolue de 285 voix, sur 568 votants, à 274, sur 547 suffrages exprimés. Or, selon Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois, 282 députés venus de la gauche ont voté en faveur de la ratification. L’objectif du Parti socialiste est donc rempli.
TSCG 282 voix de gauche pour la ratification. La majorité est donc la majorité #directAN— Jean-Jacques Urvoas (@JJUrvoas) Octobre 9, 2012
L'Assemblée nationale adopte le traité européen :
François Hollande n'a d'ailleurs pas tardé à montrer sa satisfaction. "La gauche s'est réunie pour voter ce traité, elle n'aurait pas eu besoin des voix de la droite", s'est félicité le président de la République qui venait de recevoir à l'Elysée le chancelier autrichien Werner Faymann. "C'est pour le Premier ministre une grande satisfaction", a-t-il ajouté.
Au Sénat dès mercredi
Le groupe socialiste, à l'exception notable de quelques-uns de ses membres, a voté pour. Le groupe des Radicaux de gauche et le groupe centriste UDI se sont également prononcés en faveur de la ratification, comme l’UMP, où, là aussi, quelques "nonistes" se sont distingués. Le groupe écologiste a lui majoritairement voté contre. Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR), qui rassemble les élus du Front de gauche, a également voté contre.
Le Sénat examinera à son tour ce projet de loi de ratification à partir de mercredi. Le texte sera définitivement adopté dans la foulée par le Parlement français.