"Mesdames et messieurs hurleurs de la droite, serez-vous au rendez-vous de la transparence, serez-vous au rendez-vous de la sévérité, serez-vous au rendez-vous de la lutte contre la fraude fiscale (...), serez-vous au rendez-vous de la lutte contre les paradis fiscaux ?" Lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, mercredi, Jean-Marc Ayrault, a mis la droite au défi de voter la loi sur la transparence politique dont François Hollande a présenté les grandes lignes. "Je prends date, nous verrons bien et chacun sera devant ses responsabilités", a t-il déclaré. "Démission, démission", ont alors hurlé certains députés.
Jean-Marc Ayrault a aussi mis en fureur l'UMP pour ses propos sur Christian Jacob. Le Premier ministre, dont l'intervention dans l'hémicycle n'a cessé d'être ponctuée de cris "démission, démission" et "Augier, Augier", a déclenché l'ire de la droite après avoir déclaré qu'il recevrait jeudi tous les présidents de groupes parlementaires sur le projet de moralisation politique, "même M. Jacob".
"Je le recevrai pour lui demander ce qu'il est capable d'accepter, jusqu'où il est capable d'aller, pour faire reculer la délinquance financière et assurer la transparence pour les Français et les Françaises", a déclaré le chef du gouvernement, qui avait été traité la veille d'"ancien repris de justice" par Christian Jacob. Sous les cris, certains députés de l'UMP se sont alors levés de leurs bancs pour tenter d'aller vers le banc du gouvernement, arrêtés par des huissiers.