Jean-François Copé, poussé à la démission de la présidence de l'UMP par le scandale Bygmalion, a annoncé lundi avoir déposé deux propositions de loi à l'Assemblée nationale pour renforcer la transparence financière de la campagne présidentielle mais aussi des partis politiques. "Il est indispensable de rétablir la confiance des Français à l'égard des responsables politiques", justifie-t-il dans l'exposé de sa proposition de loi organique concernant la présidentielle.
SUR LE PRÉSIDENTIELLE
Son texte de trois articles suggère des modifications à la loi du 6 novembre 1962 relative à l'élection du président de la République. L'ancien président de l'UMP propose d'élargir la compétence de la Commission nationale des comptes de campagne en imposant aux partis ou groupements qui ont soutenu un candidat de déposer des comptes certifiés établis sur la période de la campagne électorale ainsi que les pièces comptables et justificatifs nécessaires à leur contrôle
Le texte préconise que les comptes déposés par les partis ou groupements politiques qui ont soutenu un candidat soient pris en considération par la Commission pour l'approbation, le rejet ou la réforme du compte de campagne des candidats "dans les six mois" après le dépôt des comptes.
Jean-François Copé souhaite aussi que la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques ou, en cas de recours, le Conseil constitutionnel rende public l'ensemble des pièces comptables et justificatifs nécessaires au contrôle des comptes de campagne des candidats à la présidentielle.
SUR LES PARTIS
Sa proposition de loi sur la transparence accrue des partis et groupements politiques entend ajouter des obligations à la loi de 1988 sur la transparence financière de la vie politique, notamment un dispositif "d'audit interne" aux partis politiques "exercé par un comité indépendant et objectif dont la mission sera de donner aux organes de direction (...) une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations et de lui apporter ses conseils pour l'améliorer, notamment sur le plan financier et comptable".
Le député-maire de Meaux suggère également d'imposer aux partis ou groupements politiques qui ont soutenu un candidat à l'élection présidentielle de déposer, dans le même délai que le candidat, des comptes certifiés établis sur la période de la campagne électorale.
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