Luc Chatel s’apprête à ouvrir mercredi matin les états généraux sur la sécurité à l’école. Un rendez-vous rendu selon lui nécessaire par les récents incidents plus ou moins graves qui ont émaillé l’actualité ces dernières semaines, avec en point d’orgue la mort en janvier d’un lycéen au Kremlin-Bicêtre. "L’objectif, c’est la mobilisation générale, a déclaré sur Europe 1 le ministre de l’Education. "Le phénomène est si important qu’il nécessite de la part de l’ensemble des acteurs une mobilisation."
"Il ne s’agit pas de mettre en place un catalogue de sanctions", a toutefois précisé Luc Chatel. "Il s’agit de se mettre d’accord sur un constat, d’abord, d’entendre les propositions, notamment celles qui ont été mises en oeuvre dans d’autres pays, et puis de prévoir des orientations et des mesures concrètes. La nouveauté, c’est que nous voulons travailler en même temps dans plusieurs directions. Naturellement, il faut davantage sécuriser nos établissements, mais il faut tout autant travailler sur la formation de nos enseignants, qui sont laissés seuls face à des situations qu’ils n’appréhendent pas, qu’ils ne connaissent pas."
"La rumeur est insupportable"
Luc Chatel, qui est aussi porte-parole du gouvernement, a également adressé à mots couverts une fin de non-recevoir à Jean-François Copé, qui veut remettre en cause la suppression totale de la publicité sur France Télévisions. "Cette opération devait se faire en deux temps. Le premier temps a été mis en place en janvier 2009, avec la suppression de la publicité avant 20 heures. Les Français apprécient jour après jour la qualité du service public, l’avancée des programmes de première partie de soirée", a assuré le ministre. "Le gouvernement n’a pas modifié son intention de mettre en place le deuxième temps, soit la suppression totale, en novembre 2009."
Enfin, Luc Chatel a évoqué la rumeur sur le couple présidentiel qui a entraîné une riposte musclée de la part de l’Elysée. "La rumeur est insupportable, elle pollue la démocratie. Son propre, c’est d’être entretenue, ne comptez pas sur moi pour l’entretenir", a lâché le ministre. "Ça me gêne qu’on ne parle que de ça quand on a une crise sans précédent, quand j’ouvre ce matin des états généraux sur la sécurité à l’école, quand nous sommes au cœur d’une actualité internationale chargée, je pense que c’est ça qui intéresse les français.