Tribune de Sarkozy : Hollande dénonce une comparaison "insupportable"

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VIDEO - Depuis Bruxelles, le président de la République s’est indigné que son prédécesseur évoque la Stasi.

François Hollande ne sera pas resté silencieux longtemps après la violente tribune publiée vendredi par Nicolas Sarkozy dans Le Figaro. Peu après minuit jeudi soir, le président de la République s’est fendu d’une déclaration depuis Bruxelles, où il participa au Conseil européen. "Je ne répondrai à aucune polémique parce que je suis président de la République et que j'ai ce devoir d'assurer le respect des principes qui fondent notre organisation judiciaire et notre République", a d’abord déclaré le chef de l’Etat. Avant, bel et bien, de répondre à son prédécesseur.

"Toute comparaison avec des dictatures est forcément insupportable". Dans sa tribune, Nicolas Sarkozy compare sa mise sur écoute par la justice aux pratiques de la Stasi, la police secrète de l’ex-Allemagne de l’Est totalitaire. C’est sur ce point qu’a d’abord voulu répondre François Hollande. "Laisser penser que notre pays, notre République puissent ne pas être fondés sur les libertés, c'est introduire un doute qui n'a pas sa place, et toute comparaison avec des dictatures est forcément insupportable", a ainsi répliqué le chef de l'État.

"Assurer l’indépendance de la justice". "Mon devoir comme tout président de la République, c'est d'assurer l'indépendance de la justice, la séparation des pouvoirs, l'exercice des droits de la défense, la présomption d'innocence, le respect des décisions de la chose jugée qui s'imposent à tous", a également déclaré François Hollande. "C'est de faire en sorte que les magistrats puissent faire leur travail dans notre pays, non pas comme ils le pensent individuellement, mais comme le droit leur fait obligation d'agir. C'est aussi de veiller à ce que les avocats puissent assurer la tâche qui est la leur", a-t-il conclu.

 

"Plus d’interventions dans les affaires individuelles". Enfin, François Hollande a affirmé qu’il n’y avait "plus d'interventions dans les affaires individuelles". Les écoutes, a-t-il assuré, sont "décidées par des juges indépendants, sans que l'exécutif, que ce soit le garde des Sceaux et encore moins le ministre de l'Intérieur, n'ait à intervenir", a-t-il déclaré, défendant ainsi Christiane Taubira et Manuel Valls, directement attaqués par Nicolas Sarkozy dans sa tribune.

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