L'été dernier, la compagne de François Hollande avait déjà poursuivi plusieurs magazines qui avaient publié des photos du couple présidentiel en maillot de bain. Cette fois-ci, Valérie Trierweiler a décidé de porter plainte pour "diffamation et atteinte à la vie privée" contre les auteurs de La Frondeuse, l'une des biographies qui lui sont consacrées, a annoncé mercredi son avocate Me Frédérique Giffard. Celle-ci a précisé que le dépôt de plainte était "en cours".
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"Rumeurs non avérées et malveillantes"
Me Giffard a fait valoir que "le caractère des propos sous forme d'affirmations des auteurs, adossés à des rumeurs non avérées et malveillantes visant à salir sa personne et ses proches, ont conduit Madame Valérie Trierweiler à prendre cette décision". Une allusion à une rumeur de liaison avec un autre homme politique.
"Il y aurait effectivement eu une relation intime entre Patrick Devedjian et Valérie Trierweiler qui aurait duré plusieurs années", assure Christophe Jakubyszyn, l'un des auteurs, dans une interview à Point de vue.
Le président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine a d’ailleurs annoncé, mercredi soir sur le site du Parisien, son intention de porter lui aussi l’affaire devant les tribunaux. "Patrick Devedjian condamne ces propos des auteurs du livre et va lui aussi porter plainte", a confié son entourage.
Les auteurs restent sereins
Cette biographie de la Première dame a été écrite par Christophe Jakubyszyn, nommé mardi directeur adjoint, en charge du service politique de TF1-LCI, et Alix Bouilhaguet, grand reporter au service politique de France 2. Les auteurs y évoquent les premiers pas de la journaliste au côté de son compagnon, devenu président de la République, avec l'affaire du tweet de soutien à l'adversaire de Ségolène Royal aux législatives de La Rochelle, ainsi que sa vie professionnelle, y mêlant des confidences anonymes sur son passé sentimental.
L'avocat de Valérie Trierweiler pointe le fait que les documents de présentation de La Frondeuse revendiquaient "à tort" des "entretiens exclusifs" avec la compagne du chef de l'Etat.
"On prend note de cette décision et on va laisser la justice suivre son cours", a réagi Alix Bouilhaguet. Invité avec sa consoeur du Grand journal de Canal +, Christophe Jakubyszyn a, pour sa part, assuré avoir rencontré plusieurs fois la Première dame, et a fait valoir que "pour l'information des spectateurs on peut griller le off"."Dans les années 80, les gens respectaient le off et donc on n'a rien su des deux septennats de François Mitterrand, des secrets d'Etat, des cours, des affaires parallèles, de la maladie", a-t-il plaidé.