Trierweiler : les dernières révélations

Avant François Hollande, Valérie Trierweiler aurait eu une relation avec Patrick Devedjian.
Avant François Hollande, Valérie Trierweiler aurait eu une relation avec Patrick Devedjian. © REUTERS
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L’Express et Point de vue révèlent des extraits de sa biographie La Frondeuse.

Valérie Trierweiler est un sujet de choix pour les éditeurs. Après deux ouvrages parus fin août, La Favorite et Entre deux feux, un troisième livre, La Frondeuse, sort jeudi en librairie. Cette biographie est signée Christophe Jakubyszyn, directeur de la rédaction de RMC, et Alix Bouilhaguet, grand reporter au service politique de France 2. Dans une interview exclusive à Point de vue, à paraître mercredi, les deux auteurs livrent les premières révélations sur leur ouvrage. De son côté, L’Express de mercredi publie de larges extraits du livre. Morceaux choisis.

Une réconciliation avec Royal ?

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Les deux femmes n’ont jamais caché leur hostilité, qui a connu son paroxysme avec le tweet de soutien de Valérie Trierweiler à l’adversaire de Ségolène Royal, finalement battue, lors des élections législatives. Les auteurs de La Frondeuse évoquent aujourd'hui l’hypothèse d'une réconciliation à venir. "Tous les rebondissements sont possibles, mais très récemment Ségolène Royal a évoqué en privé une potentielle réconciliation avec Valérie Trierweiler", explique Alix Bouilhaguet, dans l'interview accordée à Point de vue. "Tout naturellement, nous avons demandé à l’intéressée si elle saisirait une main tendue par Ségolène. La réponse a été oui", assure la journaliste. "Je pense même que Valérie en aurait envie. Elle veut calmer le jeu à présent", abonde Christophe Jakubyszyn, son co-auteur.

Le tweet, un "message d’amitié" à Falorni

"Elle a donné à François Hollande une véritable leçon de politique. Ce n’est pas parce qu’il est président qu’il doit oublier ses amis. Olivier Falorni a abrité leur histoire, partagé leur secret et soutenu Hollande quand il était absolument seul. Elle a été choquée par le sacrifice arbitraire de Falorni qui a été sommé de céder sa place sans vote des militants, sans respect des procédures…", expliqueChristophe Jakubyszyn dans Point de vue. "Les livres et la presse ont effectivement réduit cette affaire au cliché des deux femmes jalouses qui se disputent le mâle, c’était plus complexe. Dans ce tweet, il y a aussi, vraiment, un message d’amitié pure à l’endroit d’Olivier Falorni", estime de son côté Alix Bouilhaguet.

Les deux auteurs de La Frondeuse assurent aussi que la séparation n’a pas été envisagée. "Il y a eu un gros orage. Chacun a dormi chez soi. Hollande a inauguré à cette occasion l’appartement de l’Élysée. Mais ils s’aiment beaucoup. Ils sont solides", affirme Christophe Jakubyszyn. Alix Bouilhaguet confirme de son côté les regrets de la première dame. "Elle était en train de tisser des liens avec les enfants de François Hollande, ce qui lui tenait à coeur. Les choses s’apaisaient et ce tweet a remis au jour des frictions intenses entre les enfants et elle."

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Avec Sarkozy, de la séduction…

Dans un extrait publié par L’Express, les auteurs de La Frondeuse racontent qu’au milieu des années 2000, lors d’une garden-party à l’Elysée, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, aurait glissé à Valérie Trierweiler, alors même qu’il tenait la main de sa femme de l’époque, Cécilia : "Qu’est-ce que t’es belle !". La journaliste n’aurait répondu que d’un "regard de défi".

Ce regard, la journaliste l’avait déjà adressé à Nicolas Sarkozy lors d’un déjeuner place Beauvau, siège du ministère de l’Intérieur, relatent les auteurs. Entouré de journalistes féminines, Ruth Elkrieff de RTL, Isabelle Dorre de TF1 et donc Valérie Trierweiler de Paris Match, le ministre provoque cette dernière, qu’il tutoie. "Oui mais toi, tu es une petite-bourgeoise ! Tu habites dans le 16e, donc tu ne peux pas comprendre ce qui se passe dans les quartiers". Réponse outrée de l’intéressée, rapportent les auteurs : "je ne vous permets pas. Et, d’ailleurs, je n’habite pas dans le 16e." Nicolas Sarkozy lui rétorque alors qu’en tant que ministre de l’Intérieur, il peut savoir en dix minutes où habite son interlocutrice. Qui lui décroche alors son premier regard de défi.

…à la confrontation

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A la suite de ces deux anecdotes, les relations deviennent clairement conflictuelles, selon les auteurs. "Il avait repéré Valérie Trierweiler quand il était ministre de l’Intérieur, mais elle n’était pas du tout sensible à son charme et le lui a fait sentir. Il disait parfois à son entourage "Mais pour qui se prend- elle ? Je ne suis pas assez bien pour elle ?'", révèle Christophe Jakubyszyn dans l'entretien à Point de vue.

Mais le point de rupture date de mars 2012, selon un extrait publié dans L'Express. Alors que Louis Sarkozy a été surpris à envoyer des billes et des tomates sur des policiers depuis l’Elysée, Nicolas Sarkozy cherche et obtient des informations sur l’un des fils de Valérie Trierweiler, arrêté dans la rue en possession d’un pétard. L’entourage du candidat Sarkozy en informe plusieurs journalistes, dont la plupart ne relaieront pas l’information. "Cette affaire est beaucoup plus grave que celle de mon fils : Or, personne n’en parle. L’histoire de mon fils a fait une dépêche AFP et là, pas une ligne…", fulmine le président sortant, selon Christophe Jakubyszyn et Alix Bouilhaguet.

Malgré la discrétion des médias, le point de non-retour est atteint pour Valérie Trierweiler, qui "compte bien dire en face" à Nicolas Sarkozy, "le plus vite possible", qu’il a  "commis un manquement grave à ses yeux", selon les mots des auteurs.  Ce sera le 21 mars, lors de la cérémonie en hommage aux victimes de Mohammed Merah. Au moment de lui serrer la main, Nicolas Sarkozy "croise le regard de Valérie Trierweiler. Des yeux noirs, foudroyants", écrivent encore le deux journalistes. "Je voulais qu’il le voie, ce regard", a confirmé la première dame aux deux auteurs.

"Une relation intime" avec Devedjian 

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"Il y aurait effectivement eu une relation intime entre Patrick Devedjian et Valérie Trierweiler qui aurait duré plusieurs années", assure Christophe Jakubyszyn dans l'interview à Point de vue. "A l’époque, ils sont tous les eux engagés. Ils ont hésité à faire le grand saut, à changer de vie. Patrick Devedjian a tergiversé si bien que Valérie Trierweiler s’est laissée courtiser par un deuxième homme politique, du bord opposé, François Hollande", raconte-t-il.

"Peu à peu, la relation avec Hollande a pris le pas sur l’autre.  Notamment après un ultimatum en 2003 auquel Devedjian n’a pas cédé. Mais il a beaucoup souffert de cette rupture. C’était un peu une histoire à la Jules et Jim. Les deux hommes en ont gardé un grand respect l’un pour l’autre", assure le co-auteur de La Frondeuse.