Gérard Longuet, le ministre de la Défense, a donné sa version des faits. Oui, il a bien séjourné deux nuits en 2006 dans un hôtel de luxe de Sidi Bou Saïd à l'invitation de l'Office du Tourisme tunisien. Non, il ne démissionnera pas.
La chambre a été "prise en charge"
Le ministre explique dans un communiqué qu'il a fait étape en 2006 avec son voilier dans le port tunisien de Sidi Bou Saïd en compagnie d'un ami, le journaliste Jean-Marc Sylvestre. "L'accueil est cordial et le directeur du port m'indique peu après qu'un responsable de l'Office du Tourisme souhaitait nous rencontrer mon ami et moi", écrit-il.
"Le lendemain, nous déjeunons avec ce responsable et nous évoquons le tourisme nautique et son développement en Tunisie". Au moment de quitter son hôtel, la réception lui indique seulement payer ses frais de téléphone et de consommation, "la chambre ayant été prise en charge" par son interlocuteur tunisien dont il a "oublié le nom à ce jour".
Un geste de relations publiques
Selon Gérard Longuet, "cet avantage doit représenter en 2006, la somme de 300 euros par personne que nous aurions pu payer l'un et l'autre". ". "J'ai considéré qu'il s'agissait d'un geste de relations publiques pour assurer la notoriété des ports tunisiens", souligne-t-il. Il rappelle en outre qu'il n'exerçait alors "aucune responsabilité collective autre que sénateur" du département de la Meuse.
Il souligne qu'en trente ans de carrière, il n'a "jamais évoqué le régime tunisien pour le combattre ou le soutenir estimant ne pas être suffisamment compétent sur ce sujet". Gérard Longuet affirme également qu'il n'a "plus eu l'occasion à titre personnel ou professionnel" de se rendre en Tunisie depuis 2006.