• Un nouveau tête-à-tête sans résultat. Après une brève rencontre jeudi dernier, François Fillon et Jean-François Copé se sont revus mardi à 19 heures pour leur cinquième tête-à-tête. Et une nouvelle fois, aucun accord n'a été trouvé entre les deux rivaux. Alors que François Fillon a accepté la proposition de Bernard Accoyer, Jean-François Copé la refuse pour cause de calendrier.
• Copé fera des propositions "en janvier". A en croire le président contesté de l'UMP, le conflit ne se règlera pas en 2012. "Aujourd'hui, il y a beaucoup trop de tensions pour se parler (…) Il y a un truc qui s'appelle la trêve des confiseurs, si cela peut permettre à chacun de se reposer un tout petit peu", a-t-il plaidé sur Europe 1 mercredi. "Je dirais, au au début du mois de janvier", "très concrètement", "ce que je propose" pour sortir de la crise à l'UMP, a-t-il aussi assuré.
• Accoyer lance un référendum. L'ancien président de l'Assemblée nationale a décidé d’organiser mardi prochain à midi une consultation de tous les parlementaires "élus sous l'étiquette UMP", "pour ou contre la tenue avant l'été 2013" d'une nouvelle élection du président du parti. Une proposition qui arrange bien l'ancien Premier ministre. ses partisans en ont d'ailleurs accepté le principe, alors que Jean-François Copé a dénoncé une "instrumentalisation" des parlementaires UMP.
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Fillon repart à l'attaque. Dans une tribune au Figaro, l'ancien Premier ministre parle de "fraudes électorales manifestes". Surtout, il affirme avoir fait un geste en acceptant la proposition de Bernard Accoyer. J'aurais préféré un calendrier plus serré, mais j'adhère à leur proposition de compromis. Jean-François Copé doit écouter tous ces élus et adhérents et accepter de ne pas avoir raison contre tout le monde!
• Fillon, candidat ou ... pas. Sera-t-il candidat en cas de nouveau vote pour l'élection du président de l'UMP ? "Probablement non", a répondu l'ancien Premier ministre, mardi, sur Europe 1. "Je ne me bats pas pour moi, j'ai d'ailleurs indiqué dès le départ que je ne serai probablement pas candidat à une nouvelle élection à la présidence de l'UMP. Je n'ai pas l'habitude de changer d'avis", a souligné François Fillon.
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• Les rivaux dégringolent dans l'opinion. Les deux adversaires sont durement sanctionnés par l'opinion, même si l'ex-Premier ministre reste très loin devant son rival, selon le tableau de bord des personnalités Ifop-Paris Match. François Fillon totalise 50% de bonnes opinions, contre 63% début novembre. Jean-François Copé est quant à lui à 28% de bonnes opinions, contre 48% début novembre, soit "la deuxième plus forte" baisse de l'histoire du baromètre depuis celle enregistrée par Dominique Strauss-Kahn après l'affaire du Sofitel en juin 2011 (-25), note l'Ifop dans un commentaire accompagnant le sondage.
• Le calendrier, toujours un point de désaccord. Jean-François Copé, qui se juge légitimement élu pour trois ans, propose de remettre son mandat en jeu … après les élections municipales de 2014 alors que François Fillon, qui conteste un vote selon lui entaché d'irrégularités, juge cette échéance trop lointaine. L'ancien Premier ministre et le mouvement des "non-alignés" emmenés par Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire demandent que les militants revotent dans un délai de trois mois maximum.