Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, "constate" qu'avec le Premier ministre François Fillon, avec qui il entretient des relations notoirement tendues, "il n'y a jamais de réciprocité", dans une interview au Nouvel Observateur. Dans cet entretien publié mardi sur le site de l'hebdomadaire, Jean-François Copé revient sur les critiques de certains membres de l'UMP lui reprochant son manque d'empressement à condamner les propos de Rachida Dati sur François Fillon.
"Je n’avais aucune raison de désavouer Rachida Dati. Si je devais désavouer toutes les personnes de ma famille politique qui critiquent untel ou untel, je n’aurais pas fini", dit-il. Comme on lui fait remarquer que Rachida Dati avait eu des propos particulièrement violents à l'égard du Premier ministre, il répond: "Je n’ai jamais entendu François Fillon désavouer quiconque lorsque j’étais attaqué moi-même".
Jean-François Copé dit que lorsqu'il a été "violemment pris à partie par Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Laurent Wauquiez ou Dominique Bussereau", il n'a "pas souvenir que François Fillon ait alors volé à (son) secours". A l'inverse, il rappelle être "monté au créneau pour (le) défendre" quand celui-ci a été mis en cause pour ses vacances de Noël en Egypte l'hiver dernier.
"Fillon, poursuit-il, s’est même senti obligé de me téléphoner pour me remercier. Cet effort a dû lui coûter mais c’était reconnaître que j’avais fait mon travail de secrétaire général. Je constate qu’avec lui, il n’y a jamais de réciprocité".