Copé a contrarié le "Sage" Juppé. En voulant récupérer le mouvement contre le "mariage pour tous", dimanche, Jean-François Copé a profondément divisé au sein de l'UMP. Dès lundi, ses déclarations lui sont revenues comme un boomerang, certains ténors contestant le leadership du patron de l'UMP. Certes, comme l'écrit Alain Juppé sur son blog mardi, "il n'y aura sans doute pas de nouvelle élection à la présidence de l'UMP". En attendant, Jean-François Copé devra veiller à ne pas trop déplaire au maire de Bordeaux, président de l'UMP entre 2002 et 2004. "A force de gérer le parti comme la société des amis de Patrick Buisson et de creuser le sillon d’une ligne clairement décomplexée, Jean-François Copé a réveillé le maire de Bordeaux. Il a agacé l’autorité morale, il a contrarié le Sage", résume l'éditorialiste politique d'Europe 1 Caroline Roux.
"L’arme anti-lepénisation des esprits à droite, c’est Juppé" :
Juppé vole au secours de la fibre chiraquienne. Les deux anciens frères ennemis ont fini par sceller un accord et se sont répartis les rôles, chacun ayant son échéance. A Jean-François Copé le parti ; à François Fillon le long chemin solitaire vers la présidentielle de 2017. Conséquence ? La place de patron de la droite modérée est aujourd'hui libre. "En coulisses, les déçus de François Fillon s’en remettent désormais à Alain Juppé pour tenir la droite hors du champ de vision du FN", souligne Caroline Roux. "Du coté de la Sarkozye en embuscade, le seul qu’on surveille comme le lait sur le feu, ce n’est plus Fillon abimé, ce n’est plus Copé rincé, c’est Alain Juppé", conclut l'éditorialiste politique d'Europe 1.