"Non, je ne suis pas candidat à la présidence de l'UMP". Un temps présenté comme un troisième homme possible face au duel Fillon-Copé, Alain Juppé a officialisé lundi soir sur Europe 1 qu'il ne serait pas de la bataille pour la présidence de l'UMP.
En tant que prétendant du moins, car l'ancien ministre a laissé entendre qu'il comptait bien jouer un rôle de "sage" dans cette compétition interne. Assurant avoir de "l'amitié" tant pour Jean-François Copé que pour François Fillon, Alain Juppé s'est félicité de "la qualité" des candidatures en prenant soin de citer également Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire.
"Le projet" avant tout
Mais, a t-il insisté, c'est "le projet", plus que "la personnalité", d'untel ou d'un autre, qui conditionnera son éventuel soutien à l'un des prétendants.
Quel projet est-il susceptible de soutenir ? Pour Alain Juppé, "la continuité avec ce qu'a fait Nicolas Sarkozy pendant cinq ans" a son importance, tout comme la capacité "à convaincre nos électeurs qu'il n'y a pas de compatibilité de l'UMP avec le FN".
Relativisant les enjeux de cette bataille pour la présidence du parti qu'il a fondé avec Jacques Chirac, Alain Juppé a appelé à ne pas "aujourd'hui se tromper de combat" : pour l'ancien ministre le parti doit, en effet, avant tout "jouer son rôle d'opposant" à la gauche.