Il est le challenger de l'élection du président de l'UMP, qui l'opposera à partir de vendredi soir à Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire. Hervé Mariton, candidat à la présidence de l'UMP, était l'invité du Club de la presse, jeudi sur Europe 1. Le député-maire de Crest, dans la Drôme, a reconnu qu'il n'était pas le mieux placé des candidats. "Je suis très conscient que le favori est Nicolas Sarkozy et de très loin", a-t-il admis. "Est-ce que j'ai une chance raisonnable de dépasser les 10%, l'objectif minimum que je me suis fixé ? Je crois que oui, et c'est cela que j'ai envie de représenter à l'UMP demain".
"Je pense que chez les sympathisants, je souffre d'un effet notoriété", a reconnu Hervé Mariton, qui pense toutefois être "davantage" connu chez les militants, ceux qui voteront ce week-end. "Je pense que tout est ouvert", a-t-il expliqué.
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Sarkozy n'est pas "clair" sur la loi Taubira. Nicolas Sarkozy a-t-il coupé l'herbe sur le pied d'Hervé Mariton, grand pourfendeur du mariage homosexuel, en se prononçant finalement pour l'abrogation de la loi Taubira ? "Tout cela n'aura pas fait illusion auprès des électeurs pour qui cette question est importante, parce que Nicolas Sarkozy propose d'abroger la loi Taubira sans abroger l'article 1, le mariage, puisqu'il propose un mariage pour les couples homosexuels. C'est donc abroger une loi en maintenant son article pilier", a estimé Hervé Mariton. "J'ai le mérite là-dessus d'être clair, ce n'est manifestement pas le cas de Nicolas Sarkozy".
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Les militants UMP, des "libéraux". "Ma candidature, ce n'est pas celle de la droite dure", a assuré Hervé Mariton, qui assume des convictions libérales sur le plan économique. "Aujourd'hui, Les militants de l'UMP comprennent tous que le monde est ouvert, qu'on est dans une compétition mondiale. Au fond, ils sont donc tous devenus libéraux", a-t-il affirmé. "C'est plutôt un gros mot en France en général". "Sur les questions de société, même s'il peut y avoir un certain nombre d'écarts, l'idée que les repères, les valeurs, un ancrage fort sur les questions de société est important, est aussi répandue", a ajouté Hervé Mariton.
"Si on a les idées claires, on arrive à converger", a poursuivi le député UMP, avant de tacler à nouveau ses adversaires : "autorisez-moi à penser que mes concurrents ont eu dans cette campagne des idées moins claires, avec de curieux chassés-croisés".