Le député UMP Hervé Mariton, qui n'avait pris parti pour aucun des deux candidats dans la bataille interne à l'UMP, a proposé mardi, comme "élément de compromis" pour dénouer la crise, "de raccourcir d'un an la durée du mandat du président" du parti, actuellement de trois ans. Accepter de raccourcir son mandat "serait un geste du président proclamé", a-t-il déclaré, en faisant référence à Jean-François Copé. Ce dernier a refusé mardi matin l'idée de "revoter tout de suite" mais s'est montré ouvert à une modification ultérieure des statuts.
Le raccourcissement du mandat, selon le député de la Drôme, aurait aussi l'avantage "d'être plus compatible avec les primaires", prévues en 2016, pour désigner le candidat UMP à l'élection présidentielle de l'année suivante. "Le mandat de trois ans aboutit à un calendrier pas très heureux qui conduit à une nouvelle élection très peu de temps avant les primaires", a expliqué Hervé Mariton, en précisant avoir proposé dès juin, en vain, "de ne pas enclencher trop tôt l'élection du président de l'UMP".
En outre, les statuts, "sans interdire au président de l'UMP de se présenter à sa succession ou aux primaires, prévoiraient qu'il mette entre parenthèses son mandat de président durant la campagne", a aussi proposé ce député.