Lundi à la mi-journée, les députés UMP ont eu la surprise de recevoir un SMS de l’Elysée. D’après les informations du buzz politique d'Europe 1, il s’agissait là d’une invitation à se rendre mardi matin devant l’Assemblée nationale, quai d’Orsay, où un bus les a transportés directement à l’Elysée. Et les sénateurs du parti présidentiel ont reçu le même type de convocation. Cette rencontre impromptue avec Nicolas Sarkozy n’était pas du tout prévue au programme avant l’intervention du chef de l’Etat dimanche soir à la télévision.
Branle-bas de combat
Car le temps presse pour le président de la République, à qui l’on souffle que "certains soldats de l’UMP traînent des pieds". Plusieurs élus, en priorité les députés, ne cachent en effet pas leur malaise face à des mesures telles que la TVA sociale, qu’ils sentent très impopulaires chez leurs électeurs. Alors Nicolas Sarkozy, épaulé par le Premier ministre François Fillon et par Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, ont déclenché ce branle-bas de combat au palais élyséen. Et les vœux présidentiels à la presse, prévus mardi matin, ont été repoussés dans l’après-midi.
Mais le gros des troupes n’est pas le seul à avoir eu droit à un certain recadrage. Un cliché, notamment, a provoqué la colère de Nicolas Sarkozy. Celui de la cellule riposte de l’UMP au grand complet, posant pour Paris-Match. Or, pour le chef de l’Etat, cette fine équipe, chapeautée par l’ami de toujours, Brice Hortefeux, et composée notamment de Laurent Wauquiez, Nathalie Kosciusko-Morizet, Thierry Mariani ou encore Guillaume Peltier, n’a pour rôle que d’attaquer les socialistes et leur programme, pas d’occuper le devant de la scène. "Quand on va dans un restaurant gastronomique, on ne vous montre pas les cuisines", a argumenté le chef de l’Etat.