Reviendra, reviendra pas à l’UMP ? "Je me pose la question", a admis mercredi Dominique de Villepin mercredi sur BFMTV. Fort discret depuis qu’il n’a pu se présenter à l’élection présidentielle faute de parrainages suffisants, l’ex-Premier ministre, qui avait quitté l’UMP en février 201, n’a pas écarté l’hypothèse d’un retour dans le giron de l’ex-parti présidentiel, engagé dans une douloureuse guerre des chefs. "J'ai envie de faire valoir un peu de bons sens et un peu d'exigence. Pourquoi pas au sein de l'UMP s'il y a la possibilité de s'y exprimer?", a-t-il ajouté.
Le président et fondateur de République solidaire a d’ailleurs assuré avoir rencontré le secrétaire général de l’UMP. "J'ai vu Jean-François Copé, je vais voir Alain Juppé, François Fillon, Jean-Pierre Raffarin", a-t-il énuméré. "Je suis prêt à parler avec tout le monde. "Nous avons besoin de nous rassembler, c'est l'exigence du moment", a-t-il affirmé.
"Quand la confusion s'installe dans les esprits…"
N’empêche. Dominique de Villepin semble bien avoir choisi son camp entre les tenants et les opposants à la droitisation de l’UMP. L’ex-Premier ministre a estimé que la campagne présidentielle avait montré "des dérives" et qu'une clarification s'avérait nécessaire vis-à-vis du Front national. "Je ne pense pas que le 'ni ni' (ni soutien au FN, ni soutien à la gauche, NDLR) soit la bonne réponse. Le général de Gaulle, jusqu'à Jacques Chirac, avait clairement marqué l'exigence d'un front républicain", a-t-il souligné. "Quand la confusion s'installe dans les esprits, la confusion s'installe dans l'action politique, et c'est alors que les pires aventures commencent", a-t-il prévenu.
Quant au droit d’inventaire sur le bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy actuellement en cours à l’UMP, Dominique de Villepin l’apprécie peu ayant, a-t-il assuré, "horreur de régler des comptes après la bataille". "J'aurais souhaité que cet inventaire, il soit fait en marchant, tout au long des cinq années. Le gouvernement aurait mieux fait de réfléchir au jour le jour à ce qu'il faisait. Pour faire mieux", a-t-il commenté, toujours acide sur son éternel rival, Nicolas Sarkozy. Le départ de ce denier n’est d’ailleurs sans doute pas étranger à la volonté de l’ex-Premier ministre de rentrer au bercail.