L’INFO. Le rendez-vous s’annonçait chaud, il devrait être bouillant. L’UMP, à la demande de Jean-François Copé, réunir mardi matin son bureau politique pour évoquer l’affaire Bygmalion. Et au lendemain des révélations de Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet du patron de l’UMP depuis dix ans, c’est bien la question du maintien à son poste de Jean-François Copé qui sera sur la table.
Un triumvirat Raffarin-Fillon-Juppé aux manettes ?"Ce que je souhaite demain matin, c’est que le bureau politique prenne des décisions pour en sortir. Il vaut mieux une équipe transitoire et qu’on passe à autre chose", a expliqué lundi Pierre Lellouche, député de Paris, sur BFMTV, avant d’évoquer sur Europe 1 la possibilité de confier la direction du mouvement à un triumvirat Raffarin-Fillon-Juppé.
Les déclarations de ce genre se multiplient depuis la défaite aux européennes, et encore plus depuis les derniers développements de l’affaire Bygmalion. Pour Henri Guaino, ancien conseiller du président Nicolas Sarkozy, "l'UMP - je ne vous fais pas un dessin ce soir -, et par son score électoral et par son discrédit moral qui ce soir l'atteint, n'est pas en situation d'incarner une opposition crédible".
Fillon "veut la peau de Copé". Alain Juppé, lui, ne devait pas assister à cette réunion, mais il va finalement faire l’aller-retour dans la journée depuis Bordeaux car, explique-t-il, "nos militants sont ulcérés par les annonces successives de comportement qui tombent sous le coup de la loi. Il faut faire confiance à l'enquête judiciaire pour qu'elle établisse la vérité, mais on ne peut pas attendre les conclusions de cette enquête pour en tirer les conséquences sur le fonctionnement du mouvement", a-t-il lancé sur son blog, lundi soir.
Et l’ancien ministre des Affaires étrangères d’ajouter : "je n'ai jamais été coupeur de tête, mais il faut que la gouvernance de l'UMP soit profondément modifié". François Fillon, meilleur ennemi de Jean-François Copé depuis la bataille sanglante qui les a opposées pour la conquête de l’UMP, prendra moins de gants. Pour Alexandre Kara, chef du service politique d’Europe 1, "il veut la peau de Jean-François Copé, c'est simple. Les armes sont sorties."
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