"La révolte de la base contre la guerre des chefs", c’est sans doute le titre du dernier épisode en date dans le feuilleton "Fillon-Copé à la tête de l’UMP". Une expression utilisée par Damien Meslot, député du Territoire de Belfort, qui se fait le porte-parole en faveur d'une (nouvelle) consultation lancée par six fédérations UMP départementales de l'est de la France. Il s’agit cette fois de demander aux adhérents de voter pour une motion appelant à "l'union".
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"On a l'impression qu'il y a 30 excités à Paris, devenus complètement fous, alors que les 330.000 militants de l'UMP souhaitent que l'on sorte de cette situation", résume Damien Meslot. "On ne veut entendre parler ni de Copé ni de Fillon mais d'une UMP unie !", conclut-il.
"Marre, c’est rien de le dire"
Dans le détail, ce texte demande "la création d'une commission des sages conformément à l'article 36 des statuts de l'UMP", que cette commission "organise une nouvelle élection" et que le groupe dissident Rassemblement-UMP "se rallie au groupe UMP" à l'Assemblée nationale.
Les "non-alignés" de l'UMP, emmenés par Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, ne disent pas autre chose. Ils ont lancé mercredi un ultimatum aux deux rivaux Jean-François Copé et François Fillon pour qu’ils fassent chacun des concessions et parviennent à un compromis. Une cinquantaine de députés auraient ainsi signé un appel au cessez-le-feu. Parmi eux, Alain Gest et Jacques Myard. "Marre, c’est rien de le dire. Je suis en pleine forme et je trouve que ça devient rigolo tellement c’est bête. Ils ont inventé tous les deux le premier prix de l’humour noir", s’insurge l’un. "On est pris en otage par deux personnes dont les égos et les ambitions passent au-dessus de l’intérêt de la formation politique que nous avons créé ensemble il y a dix ans", renchérit l’autre.
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