Une option à étudier. Jean-François Copé débarqué, une nouvelle direction collégiale installée dans l'urgence, la convocation d'un nouveau congrès à l'automne : l'UMP a vécu mardi l'une de ses plus folles journées depuis sa création. Dans ce contexte où toutes les cartes sont rebattues, Nicolas Sarkozy songe à revenir en prenant la tête du parti, selon les informations de l'éditorialiste politique d'Europe 1. "Le discours a changé, la perspective d’une OPA sur le parti, totalement exclue jusqu'ici, devient une option à étudier sérieusement", assure Caroline Roux.
"Il va réfléchir cet été". "La question se pose. S'il veut y aller, c'est le bon moment, il a une bonne fenêtre de tir, il va réfléchir cet été", confie l'un de ses plus proches. Un ami de toujours de l’ancien président renchérit et évoque la pression qui vient de la base du parti. "Nicolas Sarkozy n’a pas pris sa décision mais certains voudraient qu’il y réfléchisse d’avantage". La percée du FN, l’effondrement des partis traditionnels, la perte de crédibilité de l’exécutif, vue de la Sarkozie, cela devient un alignement favorable des planètes", résume Caroline Roux. "Le climat est tel que tout est possible d’ici à octobre", insiste un autre conseiller, jouant l'éternel refrain de l'homme providentiel. "Nicolas se lancera pour l’UMP si les circonstances dans le pays le commandent et que sa démarche rassemble sa famille politique".
Tourner la page Copé et Sarkozy. Reste un possible obstacle judiciaire. Les rebondissements de l'affaire de fausses factures autour du financement de la campagne présidentielle de 2012 pourraient mettre un frein au retour de l'ancien chef de l'Etat. A droite, il y a la tentation de tourner la page Sarkozy en même temps que la page Copé.
SÉRIE - Les épisodes d'une tragédie politique
QUESTION - Comment le financement de la campagne a dérapé
RETOUR SUR - Cette enquête qui a manqué de moyens