UMP: la commission Juppé, ce sera quoi ?

Les camps Copé et Fillon semblaient irréconciliables jeudi et le psychodrame à l'UMP a tourné au grand déballage de "turpitudes", une crise aiguë que tentera d'apaiser en quinze jours Alain Juppé, appelé à la rescousse pour jouer les médiateurs. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à

Il présidera pendant 15 jours une instance chargée de réexaminer les résultats de l'élection.

Son rôle. Alain Juppé se donne 15 jours. C'est le délai que l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac estime nécessaire pour mettre un terme au psychodrame à l'UMP. Comment? Au moyen d'une commission, présidée par lui même, chargée de "réexaminer les résultats de l'élection à la présidence de l'UMP".

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Sa composition. La commission "a été acceptée par François Fillon et Jean-François Copé", assure Alain Juppé. Après une fin de non-recevoir à une médiation Juppé, Jean-François Copé a finalement fait savoir qu'il était prêt à accepter "le verdict" du maire de Bordeaux, mais après la vérification par la commission nationale des recours. Dans un souci avancé de neutralité, l'instance présidée par le maire de Bordeaux sera composée de cinq membres : Alain Juppé lui-même, une personne désignée par Jean-François Copé, une par François Fillon, et deux autres désignées par lui "en accord" avec les deux rivaux.

84% des sympathisants pour une présidence Juppé

Un agenda chargé. L'ancien président de l'UMP précise qu'il "souhaite rencontrer, ensemble, dès la fin de cette semaine," Jean-François Copé et François Fillon. Le maire de Bordeaux auditionnera aussi la Cocoe, "pour apprécier les conditions dans lesquelles cette commission a proclamé les résultats". Il entend également mener une audition de la commission des recours pour fixer avec elle "un calendrier de travail et les conditions dans lesquelles cette commission rendra ses travaux". La commission des recours, pour sa part, se réunira dimanche.

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La précision de Juppé. L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac précise qu'il "n'attend" ni "ne demande rien" à titre personnel. "Je n'ai pas envie d'être président de l'UMP", a prévenu jeudi le maire de Bordeaux, candidat à sa propre succession en 2014. Une décision que regretteront les sympathisants UMP, qui sont 84% à souhaiter une présidence provisoire d'Alain Juppé, selon un sondage Harris Interactive pour 20 Minutes, publié vendredi.