21h05, l'heure d'un nouveau coup de tonnerre alors que la tempête semblait s'être (momentanément) calmée dans le ciel de l'UMP. Selon des sources concordantes citées par l'AFP, Nicolas Sarkozy aurait glissé lundi à la mi-journée, durant le déjeuner qu'il a pris avec François Fillon, qu'il serait préférable d'appeler les adhérents de l'UMP à voter une nouvelle fois pour sortir de l'impasse dans laquelle est plongé le parti. Selon entourage, il souhaiterait avant tout un "retour au calme et à l’apaisement", avec un objectif : "la préservation de l’unité de l’UMP"
Un déjeuner à l'ambiance "détendue"
Rien, ou si peu, n'avait jusqu'alors filtré sur le contenu de l'entretien d'une heure et demie entre l'ex-président de la République et son ancien Premier ministre, depuis quelques jours cantonné dans la désagréable position du battu dans la course à la présidence de l'UMP. A son arrivée au 77 rue Miromesnil, dans le 8e arrondissement de Paris, François Fillon n'avait rien dit. Peu après 14 heures, à la sortie, Nicolas Sarkozy était resté tout aussi mutique. Seul l'entourage de François Fillon avait fini par confier : "l'ambiance pendant le déjeuner était détendue, décontractée, empreinte de confiance réciproque".
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Quelques heures plus tard, c'est la Commission des recours qui a rebattu les cartes en proclamant la victoire de Jean-François Copé, crédité selon elle de 952 voix d'avance sur François Fillon.
La liste des "pro-nouveau vote" s'allonge
D'où l'importance de la prise de position de Nicolas Sarkozy, si elle est confirmée. Le président de la République rejoindrait ainsi son ancienne ministre Nathalie Koscisucko-Morizet, qui a annoncé lundi le lancement du site jeveuxrevoter.fr. sur Europe 1, Eric Ciotti ou encore Christian Estrosi dans le camp des "pro-nouveau scrutin". Dans le camp Copé, on craint que cette prise de position ne finisse de convaincre d'autres non alignés.
Mais pas question pour Nicolas Sarkozy de donner un blanc-seing à François Fillon au travers de ce nouveau vote. Si Nicolas Sarkozy privilégie la solution de nouvelles élections, c'est "pour éviter l'escalade du conflit", déclare l'une des sources citées par l'AFP. Au passage, l'ancien président de la République en profite donc pour déconseiller à François Fillon de saisir la justice pour contester les résultats controversés de cette élection interne. Nicolas Sarkozy "n'a ni découragé ni encouragé François Fillon dans ses différentes démarches", avait assuré de son côté l'entourage de François Fillon quelques heures auparavant.