Quelles sont les motivations des pirates informatiques qui ont divulgué, samedi, les fiches d’environ mille cadres de l’UMP ? Dans un message lu par Christian Jacob, lors de la réunion à huis clos du bureau politique du parti majoritaire mercredi, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, qui a décidé de porter plainte contre X après ce piratage, revient sur les revendication des hackers.
"Œil pour œil, dent pour dent"
Les auteurs du piratage ont revendiqué leur action en la qualifiant "d’œil pour œil, dent pour dent", a déclaré l'UMP.
"A tous les gardés à vue, aux banlieues karchérisées, aux manifestants battus, aux journalistes espionnés, aux demandeurs d'asile ignorés et matraqués, aux Roms stigmatisés, à toutes les victimes de l'UMP... nous vous livrons leurs coordonnées. Oeil pour oeil, dent pour dent", déclarent-ils dans ce message envoyé à l'UMP.
"Il ne faut pas laisser passer"
Mardi, plusieurs responsables de l'UMP, dont le secrétaire général Jean-François Copé, ont reçu de nombreux appels, la plupart d'insultes, sur leurs téléphones portables. Ce dernier a en effet indiqué avoir reçu "des centaines et centaines de messages d'injures, d'insultes à caractère très diversifié" et précisé qu'il allait "dans une heure, changer de numéro de portable". Un certain nombre de députés UMP envisagent de faire de même, a-t-on indiqué dans l'entourage de Christian Jacob.
Dans un communiqué officiel, l’UMP assure pourtant que ces données ne proviennent pas de l'un de ses fichiers, comme "certaines des informations qui y apparaissent ne sont pas des données que collecte l’UMP".
"Il ne faut pas dramatiser mais il ne faut pas laisser passer", a déclaré, lors du point de presse hebdomadaire de l'UMP, Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint du parti.