L'INFO. Surtout, ne rien changer. Sans surprises, les adhérents de l'UMP ont confirmé Jean-François Copé à son poste de leader de l’opposition jusqu'en novembre 2015. Sur les 315.000 adhérents, 85.000 environ ont voté. A une très large majorité, ils ont dit oui aux nouveaux statuts de l'UMP et non à une nouvelle élection pour la présidence du parti en septembre.
Copé et Fillon réconciliés. A peine les résultats du scrutin dévoilés, Jean-François Copé s'est félicité dans une interview au Figaro, de ce "choix massif et sans ambiguïté". Avec François Fillon, "depuis six mois, nous avons énormément travaillé ensemble, ce qui nous a permis de trouver l'esprit de réconciliation nécessaire", assure le député-maire de Meaux. Les adhérents "ont voulu tourner la page", conclut-il. Même satisfecit du côté de François Fillon. "Après le fiasco de novembre 2012 qui a miné la réputation de l'UMP et révélé les failles de son fonctionnement", le parti est, grâce à "tous les adhérents et militants de l'UMP qui ont participé à ce scrutin", "désormais remis sur des rails démocratiques solides", estime l'ancien Premier ministre. Mais François Fillon n'a rien oublié : "le report de l'élection pour la présidence de l'UMP n'efface pas le passé", écrit-il, tout en promettant aux militants de veiller "scrupuleusement" au fonctionnement démocratique du parti.
La primaire, le vrai enjeu. Pour sortir de la crise dans laquelle ils avaient plongé leur parti, Jean-François Copé et François Fillon étaient d'abord parvenus à un accord sur l’organisation d’un nouveau vote, en septembre 2013. François Fillon, qui a entretenu un temps l'incertitude sur ses intentions, a finalement exclu de se représenter, se fixant pour seul objectif la primaire ouverte pour la présidentielle de 2017. "La tenue d'une primaire constitue une révolution pour la droite française qui va pouvoir se tourner vers tous les Français pour désigner son candidat le plus à même de les rassembler", se félicite l'ancien Premier ministre dans un communiqué.
Sarkozy en embuscade. La clôture de ce vote lance la bataille à droite pour 2017, avec Nicolas Sarkozy en embuscade. Selon un sondage Ifop/JDD publié dimanche, les sympathisants de droite préfèrent nettement l’ancien président à l’ancien locataire de Matignon dans la perspective de la prochaine élection présidentielle. 87% souhaitent une candidature Sarkozy contre 52% pour Fillon.