L’INFO. Non, ce n’est pas un retour en politique. L’entourage de Nicolas Sarkozy tente de minorer l’importance de la venue de Nicolas Sarkozy au bureau politique de l’UMP, lundi soir. Le moment n’est pas venu, et la priorité est ailleurs : renflouer les comptes du parti, privés de 11 millions d’euros par la décision des Sages de rejeter les comptes de campagne de l’ancien président. Pour cela, une grande souscription nationale a été lancée la semaine dernière.
Lundi matin, le compteur des dons de l’UMP affiche déjà deux millions d’euros. Mais pour le moment, seuls les dons effectués via le site internet du mouvement sont comptabilisés. Les chèques envoyés par voie postale seront ajoutés ultérieurement, quand les fédérations les auront fait "remonter" à Paris. Ce week-end, Jean-François Copé est ainsi revenu de son meeting dans le Doubs avec 15.000 euros dans les poches.
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Les cadres invités à mettre la main à la poche. Les quelque 15% des élus qui ne sont pas à jour de leur cotisation vont sévèrement être rappelés à l’ordre. Un responsable du parti propose même de demander aux sénateurs et députés une contribution exceptionnelle de 2.000 euros par personne. L’idée sera débattue lors du bureau politique extraordinaire de l’UMP, qui se tiendra lundi, à 17h, au siège du parti, à Paris.
Même si l’UMP ne parvient pas à réunir les 11 millions d’euros manquant avant fin juillet, date de son rendez-vous avec la banque, l’objectif est d’en avoir réuni une grande partie. L’UMP ne veut pas être en position de faiblesse afin de renégocier avec son créancier l’échéance de son prêt. Et surtout éviter au garant de cet emprunt de devoir tout payer seul. Un garant nommé Nicolas Sarkozy.