La Commission nationale des recours ("Conare", ça ne s’invente pas) de l’UMP est composée de neuf membres élus par le Conseil national du parti. C’est elle qui devra trancher, en théorie définitivement, le contentieux entre Jean-François Copé et François Fillon pour la présidence. Or, un examen des membre de cette commission montre un très net penchant pour le président contesté de l’UMP.
Les copéistes. Le président de la Conare, Yannick Paternotte, maire de Sannois, est un proche de Jean-François Copé, à qui il a logiquement apporté son soutien. Isabelle Vasseur est elle aussi une proche du maire de Meaux, qu’elle soutient, avec la particularité d’être également membre de la désormais célèbre Cocoe. Monique Robineau, une conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte d'Azur, avait elle signé un appel de "femme clairvoyantes" à voter pour Jean-François Copé.
Enfin, Monique Para, secrétaire départementale des Alpes-de-Haute-Provence, avait rejoint la "Droite forte" de Guillaume Peltier, soutien ouvert du président contesté.
Les fillonistes. Ils sont beaucoup moins nombreux à s’être prononcés pour l’ex-Premier ministre. Deux, en fait. Il s’agit de Stéphan Rossignol, le maire de La Grande-Motte, qui s'était engagé dans la campagne de François Fillon et de Josiane Philippon, secrétaire départementale UMP de Haute-Loire, et proche de François Fillon.
Les non-alignés. Paul Midy, ancien responsable des Jeunes Populaires, n’a pas fait part de sa position. Mais sa qualité de proche de Valérie Pécresse, soutien sans faille de François Fillon, devrait lui donner sa préférence. Fabienne Labrette-Ménager, ancienne députée de la Sarthe, le fief de François Fillon, n'a pas non plus fait part de son intention. Quant au dernier membre de la commission des recours, Sébastien Lecornu, il est un ancien membre du cabinet de Bruno Le Maire et n'avait pas, comme l’ancien ministre, pris position entre les deux candidats.