UMP : une rencontre Copé-Fillon pour rien

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MINUTE PAR MINUTE -

Copé et Fillon se sont rencontrés pour tenter d'enfin sortir de la crise. En vain.

# L’essentiel :

François Fillon et Jean-François Copé se sont vus mardi en fin de journée pour un nouveau rendez-vous à l'Assemblée nationale. Aucun accord n'est sorti de la rencontre

• Le groupe de François Fillon, le R-UMP, a droit à un temps de parole à l'Assemblée nationale.

Les non-alignés demandent un nouveau vote au printemps 2013, ainsi que l'organisation d'un congrès du mouvement

# Le minute par minute : 

21h. Merci d'avoir suivi ce live. Si vous avez raté un épisode de la crise à l'UMP, Europe1.fr vous résume la journée de mardi (cliquez ici)

20h59. Les fillonistes rattachés financièrement à l’UMP. La quasi-totalité des 72 députés du nouveau groupe filloniste Rassemblement-UMP ont déclaré officiellement leur rattachement à l'UMP en tant que parti, selon la liste publiée mardi par l'Assemblée nationale. Le rattachement d'un parlementaire à un parti politique lui  permet de bénéficier l'année suivante d'une aide publique de près de 44.000 euros par parlementaire rattaché. Seul le député du Nord Jean-Pierre Decool, apparenté au R-UMP, s'est rattaché à une autre formation, le micro-parti Démocratie et République, fondé par le sénateur Divers droite de la Moselle Jean-Louis Masson.

La rencontre entre Jean-François Copé et François Fillon a pris fin vers 20 heures à l'Assemblée, sans que les deux hommes ne soient parvenus à un accord. "Les discussions se poursuivent" ont laconiquement commenté les entourages.

19h56. Guaino veut un revoter "le plus vite possible". Henri Guaino, député UMP des Yvelines, s'est prononcé mardi lors de l'émission "Preuves par trois" AFP/Public Sénat, pour de nouvelles élections le plus rapidement possible. "Il faut en sortir, rendre le plus vite possible la parole aux militants, d'une façon ou d'une autre il faudra revoter", a déclaré l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. "C'est inéluctable", a-t-il assuré. "On ne peut pas sortir de cette histoire avec un arrangement entre deux personnes dans un coin, derrière une porte fermée, ni par un arrangement entre deux états-majors, c'est une affaire publique", a-t-il lancé.

Selon les entourages des deux rivaux, le rendez-vous a lieu en ce moment à l'Assemblée.

19h07. Pendant ce temps-là, Borloo est réélu. L'ancien ministre de l’Ecologie a été réélu en toute discrétion à la présidence du Parti radical qui tiendra samedi son 113e congrès à Paris. Seul candidat en lice, Jean-Louis Borloo a obtenu 95,84% des suffrages exprimés, 4,16% des militants ayant voté blanc, un vote reconnu par les radicaux qui défendent sa prise en compte dans les élections nationales. 65,08% des quelque 10.000 militants à jour de cotisation ont participé au scrutin qui s'est déroulé sous forme de vote électronique du 18 au 25 novembre dernier. Jean-Louis Borloo est à la tête du Parti radical depuis 2005.

18h51. L'heure du rendez-vous approche. Jean-François Copé et François Fillon doivent se rencontrer à 19 heures. Alors que leur dernier tête-à-tête avait eu lieu dans le bureau de l'ancien Premier ministre, celui-ci se fera dans celui du président contesté de l'UMP. Et ce sans la présence d'intermédiaire. 

15h41. Lefebvre tacle les non-alignés. Frédéric Lefebvre s’en est pris mardi à ceux qui, dans la guerre des chefs, revendiquent la neutralité. Pour l’ancien ministre, ceux-là pensent d’abord à leurs ambitions. "Les prétendus non-alignés veulent ouvrir une nouvelle course électorale qui leur permette de prendre le départ" dans la course à la présidence du parti, estime-t-il sur son blog. "L'atomisation de ma famille politique est en route. C'est le règne des petites arrière-pensées multiples. Fillonistes, contre copéistes, contre les prétendus non-alignés", regrette-t-il également.

15h06. La petite pique d'Ayrault. En répondant à une question de Christian Jacob, président du groupe UMP, sur la situation à Florange, Jean-Marc Ayrault n'a pas pu retenir une petite pique, en référence à la création du groupe dissident R-UMP, officialisé mardi. "M. le président du groupe UMP. Oui, c’est ça, je ne me suis pas trompé...", a feint d'hésiter le Premier ministre.

13h50 : Florian Philippot est vice-président du Front national 

13h45 : Jacob ne se résout pas à un second groupe. Le président des députés UMP Christian Jacob a insisté mardi sur sa détermination à "tout faire" pour que le R-UMP ne dure pas. "Je continue à tout faire pour que le retour du groupe dissident se fasse dans les meilleures conditions et le plus rapidement possible. C'est la raison pour laquelle j'ai souhaité qu'il n'y ait pas de changement de place dans l'hémicycle, pour ne pas donner cette image catastrophique de deux groupes éclatés, et ne pas modifier les attributions de sièges dans les commissions", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

12h30 : Aurélie Herbemont est journaliste à Europe 1

12h25 : deux tendances politiques distinctes". Pour le chef de file des députés radicaux de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg, il n'est "pas anormal qu'avec deux lignes politiques, on aboutisse à deux groupes politiques". "Même s'il y a d'évidentes querelles de personnes entre François Fillon et Jean-François Copé, ils représentent aussi deux tendances politiques distinctes", selon lui. Le premier représente, un courant de "centre-droit" et le second la "droite droite", a-t-il estimé.

12h10 : Une "bouffée d'air pur". Après la conférence des présidents, Lionel Tardy, un des membres du R-UMP, s’est félicité de la naissance de ce nouveau groupe parlementaire, assimilé à une "bouffée d'air pur". Il a également annoncé la tenue à venir de deux réunions de groupe distinctes à l'Assemblée nationale, avec des prises de parole respectives du président du groupe UMP Christian Jacob et du président du groupe Rassemblement-UMP François Fillon.

. Dans un communiqué, les députés non-alignés ont fait savoir qu'ils étaient favorables à une nouvelle élection organisée au printemps 2013. Ils demandent également la tenue d'un congrès du mouvement. Ce congrès "confierait à une constituante le soin de redéfinir les statuts de l'UMP et d'organiser une élection du président au printemps 2013 ainsi que les primaires de 2016",

12h02 : L'ancien Premier ministre, soutien de Copé, ne veut pas se faire voler la vedette.

12h : Les non-alignés n'abdiquent pas. Bruno Le Maire doit tenir un point-presse mardi à 12h45 à la Questure. Dans la matinée, il a mis en garde Jean-François Copé et François Fillon contre la conclusion d'un "petit arrangement entre amis"

11h12 : Yann Galut est député socialiste du Cher

11h : Lionnel Luca est député UMP des Alpes-Maritimes et réagit à l'officialisation du groupe de Fillon à l'Assemblée nationale

 10h50 : Copé est "un braqueur". Noël Mamère, député-maire EELV de Bègles, n’est pas tendre avec Jean-François Copé, président proclamé mais contesté de l'UMP. « C’est d'abord un braqueur. Qu'il s'explique devant ses électeurs pour savoir comment il a pris le magot et le siège de l'UMP". "Il ferait mieux de s'occuper de ce qui le regarde, c'est-à-dire la démocratie dans son propre parti", a poursuivi l’écolo, interrogé sur l'annonce par M. Copé d'une participation de l'UMP à une manifestation anti-mariage homosexuel en janvier.

10h37 : Pas de déménagement. UMP et R-UMP ont convenu de ne pas procéder à un changement des sièges dans l'hémicycle en fonction de l'appartenance à chacun des deux groupes, a précisé M. Bartolone, qui s'exprimait à l'issue de la conférence des présidents de l'Assemblée, réunissant sous sa direction les chefs des groupes politiques, et à laquelle a participé François Fillon.

10h32 : l'écologiste Denis Baupin a posté une photo de la conférence, à laquelle il assiste, sur Twitter

Comme prévu, François Fillon assiste bien à la conférence hebdomadaire des présidents de l'Assemblée nationale en sa qualité de président du groupe des députés R-UMP qualifié de "dissident" par Jean-François Copé. L'ex-Premier ministre, souriant, a traversé sans un mot la salle des Pas Perdus, peu avant 10h.

10h12 : François de Rugy est le chef de file des députés écologistes à l'Assemblée nationale

10h05 : L'opportuniste, bis. Comme Jean-Louis Borloo, Marine le Pen se félicite de la crise de l’UMP, qui lui permet de récupérer de nouveaux militants. "Ce qu'on a remarqué, c'est qu'on a commencé au début de la crise de l'UMP à multiplier immédiatement par trois nos adhésions par internet. On est montés jusqu'à (une multiplication) par cinq par internet", a déclaré la patronne du FN sur Radio Classique. Il s'agit de "gens qui viennent de l'UMP ou de gens qui n'appartenaient pas à un parti politique", a-t-elle précisé.

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10h : Denis Baupin est vice-président de l'Assemblée nationale

09h55 : "De Gaulle doit se retourner dans sa tombe". Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, s'est insurgé mardi contre la création du groupe filloniste Rassemblement-UMP (R-UMP). "Jamais dans la République on n'a créé un groupe qui n'aurait vocation à exister que quelques jours ou quelques semaines", a dénoncé sur RFI l'élu de Seine-Saint-Denis. "On bouleverse le fonctionnement de l'Assemblée (…) tout simplement pour des rapports de forces internes", s'est-t-il exclamé. Et de conclure : "le général de Gaulle doit se retourner dans sa tombe quand il voit le fonctionnement de ceux qui se réclament de lui".

9h45 : Sandrine Mazetier est députée socialiste de Paris :

08h55 : L’opportuniste. Jean-Louis Borloo, président de l'UDI, a refusé, sur France 2, de lier la belle santé de sa toute nouvelle formation politique avec le psychodrame traversé par l’UMP. "Depuis qu'on a annoncé l'UDI il y a un gros mois, on enregistre un millier d'adhérents par jour à peu près. Il y a quelques pics comme ça, mais fondamentalement, les gens ne viennent pas à l'UDI par défaut", a-t-il assuré.

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08h40 : Un seul être vous manque...Henri Guaino, très critique à l’égard des deux rivaux, a estimé sur BFMTV que le départ de Nicolas Sarkozy a déstabilisé l'UMP : "le vide qu'il a créé en partant est immense (…) Il est très écouté par les militants et les Français (...) Je pense que (Jean-François Copé et François Fillon) l'ont entendu (...). Ils auraient tort de ne pas l'écouter".  

08h20 : "pas d’accord en vue". Bruno Le Maire, non-aligné dans la guerre de l’UMP, a reconnu sur France Info qu’il n’y a "pas d’accord en vue. Ce matin, nous risquons d’avoir deux groupes à l’assemblée et je le regrette profondément." Pour le député de l’Eure, il faut faire attention à ce que cette crise ne se résolve pas par un petit arrangement entre amis, entre chapeaux à plumes. Ce ne serait pas acceptable. Ce sont les militants, rien que les militants, ce sont eux les premières victimes, c’est donc eux qui devront décider de la bonne solution".

8h15 : L’opposition ne convainc pas. Selon le tableau de bord Paris Match/Ifop publié lundi, la cote de popularité du couple exécutif reprend du poil de la bête, bien que les opinions défavorables demeurent majoritaires. Mais dans le même temps, pour 62% des sondés, l'opposition ne ferait pas mieux.

7h50 : "Le chemin de la sagesse grâce à Sarkozy". Geoffroy Didier, l’un des leaders de la motion de "La Droite forte", était invité mardi matin de LCI pour commenter la crise à l’UMP. Pour lui, "ce que les militants attendent, c’est un parti en ordre de bataille. A titre personnel, je suis pour que cela se fasse après 2014. Je suis optimiste sur la survie de l’UMP. Chacun a emprunté le chemin de la sagesse grâce à Sarkozy. C’est une bonne nouvelle." Pour celui qui se veut le défenseur de l’héritage sarkozyste, avec son compère Guillaume Peltier, "l’ancien président s’est investi sans faire de déclaration publique. Personne n’aurait compris qu’il ne le fasse pas. Il a permis la reprise du dialogue et c’est un pari gagné pour lui."

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7h30 : Sarkozy content de lui. L’ancien président, selon des propos rapportés mardi par Le Figaro, s’est félicité "d’avoir encouragé une rencontre en tête à tête entre les deux" rivaux car c’était "loin d’être acquis". Et de conclure : désormais, "la solution est entre leurs mains. Qu’ils se débrouillent !"

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7h15 : "C’est aux Français de leur pardonner." Benoist Apparu, député UMP non-aligné, est revenu pour Europe 1 sur les négociations en cours, qui achoppent pour le moment sur la date d’un éventuel nouveau vote. "Avant de savoir quand, il faut qu’il se mette d’accord ! La question ce n'est pas la date, mais qu'ils se mettent d'accord sur une date. Le plus tôt sera le mieux. L’objectif des négociations en cours, c’est que François Fillon renonce à son groupe contre un nouveau vote. J’espère qu’on y arrivera", a déclaré ce proche d’Alain Juppé. Avant de conclure : "c’est aux Français de leur pardonner. Cette élection nous aura fait beaucoup de mal".

7h : Fillon va installer son groupe… ou pas. A 10h, l’ancien Premier ministre représentera son groupe R-UMP (72 députés) à la conférence des présidents de l'Assemblée nationale, qui fixe chaque semaine l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Il y côtoiera les six autres présidents de groupe, dont celui du groupe UMP Christian Jacob, un ami de Jean-François Copé.
 
 Lundi soir, un député proche de François Fillon, Lionel Tardy, s’interrogeait toutefois :

 

6h30 : Nouveau rond de discussions. Après s’être rencontré deux fois en tête à tête, lundi, Jean-François Copé et François Fillon vont poursuivre leurs discussions en se retrouvant en fin de journée. Pour le moment, les deux hommes n’arrivent pas à s’entendre sur la date d'un nouveau vote des militants pour désigner leur président : Copé préférerait attendre après les élections municipales de 2014, Fillon souhaite aller au plus vite.

6h : La fin de l’ultimatum de Sarkozy. L’ancien président, contraint d’intervenir pour jouer les arbitres à l’UMP, a demandé aux deux rivaux de s’entendre au plus tard mardi. Sinon, il menace de diffuser un communiqué dans lequel il dira "publiquement" que les deux hommes sont "disqualifiés" pour diriger le parti.