L’UMP Thierry Solère est candidat aux législatives contre le ministre de l’Intérieur.
Ce devait être un long fleuve tranquille pour l’actuel ministre de l’Intérieur. Mais la candidature de Claude Guéant à la députation dans les Hauts-de-Seine commence à sentir le roussi. Thierry Solère, élu UMP des Hauts-de-Seine, a estimé lundi que cette candidature à Boulogne était "une erreur". L’ancien secrétaire national de l’UMP aux nouvelles technologies assure par ailleurs qu’il sera candidat…contre le ministre.
"Boulogne n’est pas une ville-dortoir"
Suppléant de Pierre-Christophe Baguet, actuel député de cette circonscription qui cède sa place au ministre de l'Intérieur, Thierry Solère ne décolère pas. "L'époque n'est plus du tout aux parachutages politiques. Boulogne n'est pas une ville-dortoir où l'on vient se faire élire pour chercher des voix", a taclé ce sarkozyste convaincu. Vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine, Thierry Solère, 40 ans, estime que "les Français en ont assez de ces décisions où quelqu'un vient dans le bureau de quelqu'un d'autre et puis je te refile ma circonscription". "C'est d'une autre époque", ajoute-t-il.
Thierry Solère se dit par ailleurs convaincu que "la population attend des élus de proximité". L’ex-responsable web de la campagne de Sarkozy en 2007 le martèle sur son compte Twitter : "les parachutages, les gens n’en veulent plus dans les Hauts-de-Seine". Et ce dernier de rappeler l'épisode des municipales de 2008, où l’ancien porte-parole de l’Elysée , David Martinon, avait tenté en vain de se présenter dans sa ville de Neuilly-sur-Seine, avant de devoir se retirer.
Duel entre sarkozystes convaincus
"Moi je suis élu à Boulogne depuis dix ans, j'ai quarante ans, je serai candidat à ces législatives", assure Thierry Solère. "C'est la ville où j'ai le plus vécu de ma vie d'adulte", avait de son côté expliqué Claude Guéant lors de l'annonce de sa candidature. Dans ce duel qui s’annonce féroce, Nicolas Sarkozy sera-t-il amené à arbitrer ?
Proche de Jean Sarkozy, Thierry Solère avait pris la défense du fils du chef de l’Etat au moment de l'affaire de l'Epad : "Jean est le fils d'un génie politique, il n'est pas étonnant qu'il soit précoce", avait-il déclaré. Nicolas Sarkozy saura-t-il s’en souvenir ?