Manuel Valls continue sa tournée. Après des visites à Noisy-Le-Sec, au Mesnil-Amelot et à Auxerre ces derniers jours, le nouveau ministre de l’Intérieur effectue lundi un déplacement Marseille pour rencontrer tous les acteurs de la sécurité publique. Une ville que son prédécesseur place Beauvau, Claude Guéant, avait érigé en chantier prioritaire dans la lutte contre la criminalité.
Par cette visite à Marseille, Manuel Valls entend faire mentir la réputation de laxisme de la gauche en matière de sécurité. Le ministre, qui sera reçu par le maire UMP de la ville, Jean-Claude Gaudin, se rendra notamment au lycée Saint-Exupéry, récent théâtre de règlements de comptes à la kalachnikov entre jeunes.
Dans la soirée, Manuel Valls est attendu au dîner annuel du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) de Marseille-Provence. Il repartira de Marseille mardi matin, après une dernière visite à l'Etat-major interministériel de zone de Valabre.
La délicate question des effectifs
Dans le domaine de la sécurité, la question sensible à Marseille concerne les effectifs de police. L’été dernier, pour lutter contre les braquages, les vols avec violence ou les règlements de compte, Claude Guéant avait annoncé le déploiement de 200 policiers de plus à Marseille. Des renforts qui n’ont pas convaincu les syndicalistes et les élus socialistes : les nouveaux arrivés auraient tout juste remplacé les départs à la retraite.
Début avril, à trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle, Manuel Valls s’était déjà rendu à Marseille pour défendre le projet de François Hollande et promettre 300 policiers supplémentaires, tout en vantant les mérites de la police de proximité. Il va désormais devoir tenir ses engagements.