Nicolas Sarkozy est arrivé au Fort de brégançon en milieu de matinée, vendredi. Le chef de l'Etat a décidé d’organiser dans la résidence d'été présidentielle, une réunion pour préparer au mieux la rentrée. Le Premier ministre François Fillon et les ministres de l'Economie, Christine Lagarde, et du Budget, François Baroin sont convoqués, mais pas Eric Woerth, pourtant en charge de l’épineux dossier des retraites.
Cette réunion estivale doit être consacrée aux questions économiques, notamment à la croissance et aux déficits publics. Europe1.fr détaille les dossiers sur la table. Avant de rencotnrer ses ministres, le chef de l'Etat s'est entretenu avec ses principaux conseillers : Claude Guéant (secrétaire général de l'Elysée), Xavier Muscat (économie), Raymond Soubie (social) et Franck Louvrier (communication).
Quelle prévision de croissance ?
Préparer le budget de l’Etat pour l’année 2011 est le casse-tête principal. Ce budget est calculé en fonction des prévisions de croissance pour l’année 2011. Or les prévisions du gouvernement, 2,5% en 2011, ont été jugées optimistes par les économistes comme par les experts du Fonds monétaire international.
Le gouvernement va donc sûrement revoir sa prévision à la baisse. Une correction synonyme de nouvelles coupes à effectuer dans le budget, d’autant que la France a promis de ramener le déficit public de 8% du produit intérieur brut (PIB) cette année à 6% en 2011.
Raboter les niches pour tenir le budget
Pour éviter de trop rogner sur les dépenses, le gouvernement doit trouver de nouvelles recettes. Il a déjà annoncé son intention de procéder à un "coup de rabot" sur les niches fiscales afin de récupérer autour de 10 milliards d'euros.
Le ministre du Budget François Baroin avait annoncé de son côté en juin qu'une décision serait prise fin août sur les niches fiscales. La liste des niches rabotées va sûrement être débattue au cours de cette réunion. A moins que le coup de rabot ne soit général.
Le sénateur UMP Philippe Marini, par ailleurs rapporteur du budget au Sénat, a estimé jeudi que "le gouvernement devrait raboter l'ensemble des avantages fiscaux, quelles que soient les catégories concernées", pour tenir ses objectifs de réduction des déficits.