Dans le Journal du Dimanche, Nicolas Sarkozy a réaffirmé son statut de patron de l’opposition. L’ancien chef de l’Etat a également dévoilé quelques pistes pour la nouvelle UMP. Pendant ce temps, son principal adversaire à droite et actuellement très populaire, Alain Juppé, poursuit sa campagne. Mais malgré les bons sondages successifs, certains de ses fidèles s’interrogent sur sa stratégie.
Changer de séquence ou pas ? Dans le camp Juppé, il y a d’abord ceux qui récitent le même air depuis plusieurs mois ("Alain Juppé est le meilleur candidat à droite"). Surfant sur les bons sondages de leur favori, ils restent sur la même ligne. Mais il y a aussi ceux qui osent poser la question de la stratégie. Comme le dit un député, loyal depuis toujours : "il faut passer à une autre séquence, on ne peut pas continuer à aller dans les médias pour dire que Juppé, c’est le renouveau. Ça ne suffit pas", nous confie-t-il.
Juppé mise sur l’éducation. Passer à autre chose, ça veut dire donner un peu de contenu à sa démarche. Le maire de Bordeaux pourrait le faire avant l’été. Et selon certains proches, il travaille sur le thème de l’éducation. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac connaît déjà la matrice de sa campagne, "la liberté". Son objectif est clair : apparaître de manière solide sur sa capacité à réformer le pays.
Tenir jusqu’à la primaire. Toute la difficulté pour l’équipe Juppé, c’est la gestion du calendrier. Le problème, tous ses fidèles le connaissent : il doit rester attractif jusqu’à la primaire qui se déroulera les 20 et 27 novembre 2016. Avant de lancer officiellement sa campagne en janvier prochain, Alain Juppé ne doit pas se borner à devenir un observateur des prochains rendez-vous organisés par Nicolas Sarkozy.
>> LIRE AUSSI - Primaire à droite : les règles du jeu sont connues
>> LIRE AUSSI - Juppé, l'homme qui plait (aussi) à gauche