Ils se sont rassemblés pour la première fois mercredi dernier dans le restaurant de l’Assemblée nationale. 13 députés ont décidé de lancer un nouveau "club" politique : "La Droite populaire". Un groupe de réflexion qui reste au sein de l’UMP mais qui entend faire entendre sa voix, à droite toute.
"Reconquérir notre électorat"
"Ce n’est pas la peine de faire des commémorations de l’Appel du 18-Juin pour, dès le 19 juin, s’en foutre. Ça, c’est la droite émasculée", critique par exemple le député UMP Lionnel Luca, qui affiche fièrement une carte de France en bleu-blanc-rouge sur son site internet.
Immigration, emploi, sécurité : "La Droite populaire" veut remettre au cœur du discours des thèmes de campagne de 2007, trop laissés de côté à leur goût par Nicolas Sarkozy. Objectif 2012. "Je crois qu’on a deux ans pour reconquérir une partie de notre électorat qui n’a pas compris notre action de ces derniers mois. Le centre, c’est bien. Il y a peut-être aussi une droite un peu plus traditionnelle", argumente Thierry Mariani, lui aussi membre du club.
Marine Le Pen les inquiète
Dans la ligne de mire de ces députés de l’UMP : la montée en puissance de Marine Le Pen, candidate à la succession de son père à la tête du Front national. Selon un sondage ifop publié début juin, Marine Le Pen recueillerait 13% des voix lors du premier tour de la présidentielle. Ce qui ferait d’elle le "troisième homme".
"Qu’ils nous rejoignent (…) Nos bras seront grands ouverts", lance d’ailleurs Marine Le Pen à ces députés UMP insatisfaits. Une invitation qu’ils déclinent, pour l’instant.
"La Droite populaire" pourrait réunir à terme une trentaine de parlementaires. Le club deviendra officiel le 7 juillet prochain.