EDUCATION : PLUS DE PROFESSEURS
Peu disserte sur le sujet, Nathalie Arthaud estime qu’il est possible d’embaucher dans l’éducation nationale, sans esquisser de politique claire d’éducation.
Plus d’embauches. L’accroissement de la dette n’a pas servi à l’éducation, accuse Nathalie Arthaud, qui assure que l’argent, par exemple investi dans l’avion Rafale, pourrait être dépensé dans des postes à l’école.
Mettre l'accent sur les quartiers populaires. Le programme de Nathalie Arthaud veut mettre plus d'enseignants dans les quartiers populaires, dès la maternelle, pour éveiller l’intérêt et la curiosité des enfants dès le plus jeune âge.
Rétablissement des postes d’enseignants spécialisés pour l’aide aux enfants en difficulté
EMPLOI : SALAIRES EN HAUSSE, LICENCIEMENTS INTERDITS
Les travailleurs : c’est le coeur du programme de Nathalie Arthaud. Elle rejette en bloc toute analyse se fondant sur le coût du travail et propose le contrôle des salariés sur les entreprises.
Interdire les licenciements. Pour lutter contre le chômage, elle propose l’interdiction des licenciements. Le patronat devra puiser dans ses profits pour garantir les emplois.
Augmenter les salaires. Nathalie Arthaud prône une politique salariale expansive, avec un salaire minimum à 1.700 euros, indexé sur l’inflation. Les pensions et les retraites seraient également augmentées.
Instaurer le contrôle des travailleurs. Nathalie Arthaud va plus loin que la simple participation : les entreprises doivent être soumises au contrôle de tous, d’abord des travailleurs, mais aussi des consommateurs et des usagers.
Répartir le travail. En cas de baisse d’activité, Nathalie Arthaud prône la répartition du travail. Le patronat pourra baisser les cadences, diminuer les horaires mais devra garder les travailleurs et garantir les salaires.
Des embauches de fonctionnaires. Nathalie Arthaud veut également imposer à l'État l'embauche dans les services publics, mais aussi la création de nouveaux services publics là où le secteur privé est manifestement défaillant.
ENERGIE : LA TRANSPARENCE PAR LES TRAVAILLEURS
Nathalie Arthaud n’a pas de position claire sur la sortie du nucléaire ou les économies d’énergie, arguant que c’est le capitalisme qui fait un usage pervers de l’industrie nucléaire.
La fin du capitalisme comme préalable. La candidate estime qu’il est nécessaire d’en finir avec le système capitaliste pour que les progrès techniques profitent à toute la société sans détruire ni les hommes ni la planète
Des travailleurs qui informent le grand public. Pour Nathalie Arthaud, les travailleurs doivent pouvoir échanger toutes les informations dont ils ont connaissance et qu’ils les rendent publiques sans aucune entrave. De cette façon, les centrales nucléaires pourraient devenir totalement transparentes.
La fin du secret industriel. Nathalie Arthaud propose de supprimer toutes les entreprises le secret industriel et commercial, le secret des affaires.
LES ETATS-UNIS SOCIALISTES D’EUROPE
Nathalie Arthaud rejette l’Union européenne et préfère évoquer une union des travailleurs européens.
Rejet de l’Union européenne. Nathalie Arthaud et Lutte ouvrière assurent que les révolutionnaires sont favorables à tout ce qui va dans le sens de l’unification des nations. Mais la Constitution européenne, rejetée en 2005 et resservie par Sarkozy en 2007, traduit la domination des pays européens les plus puissants (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie) sur les plus faibles.
Le début d’une union mondiale des peuples. Pour Nathalie Arthaud, les travailleurs pourront fonder des Etats-Unis socialistes d’Europe en se débarrassant du capitalisme. Ce sera alors le début d’une union de tous les peuples à l’échelle mondiale.
IMPOTS : LES ENTREPRISES ET LES HAUTS REVENUS VISES
Nathalie Arthaud propose une hausse de la fiscalité sur les société et sur les hauts revenus. Quant à la finance, elle l’affronte en expropriant les banques.
Des entreprises plus taxées. Nathalie Arthaud propose de rehausser l'impôt sur les Sociétés à 50% minimum.
Les hauts salaires sollicités. Le parti souhaite aussi une augmentation des impôts pour les hauts salaires.
Pas de baisse des autres impôts. Quand Lutte ouvrière évoque la hausse des impôts, c’est pour mentionner qu’elle doit être accompagnée d’une hausse des salaires, pas pour proposer une baisse.
La fin des banques. L’expropriation des banques sans indemnités voulue par Nathalie Arthaud correspondrait à un prélèvement important sur l’économie. L’objectif est de soumettre leur activité au contrôle de la population.
INSTITUTIONS : LA LUTTE, RIEN QUE LE LUTTE
L’opinion de Nathalie Arthaud et de Lutte ouvrière sur la forme du gouvernement est simple : il faut briser le cadre.
Refuser le jeu institutionnel. Nathalie Arthaud estime que les institutions actuelles préservent la domination sociale de la bourgeoisie capitaliste.
Le changement par la lutte. Le progrès, pour les travailleurs, n’est jamais venu des gouvernements, prône Nathalie Arthaud. Le salut passe donc par la révolte et des luttes sociales assez puissantes pour briser le cadre qui s’appuie sur le pouvoir économique et social de la grande bourgeoisie.
LOGEMENT : REQUISITIONS ET SERVICE PUBLIC
La candidate de Lutte ouvrière s’accommode dans un premier temps du marché, avec l’augmentation des salaires, avant d’instaurer un service public du logement.
Augmenter le pouvoir d’achat. La candidate de Lutte ouvrière propose dans un premier temps une augmentation des salaires pour que les travailleurs aient les moyens de payer les prix proposés sur le marché de l’immobilier.
Un service public du logement. Pour Nathalie Arthaud, le secteur privé étant manifestement défaillant, il faut faire du logement un service public à prix coûtant, en réquisitionnant les terrains, les entreprises du BTP, les capitaux. Cela serait possible en arrêtant de subventionner l’industrie d’armement, selon la candidate.
SECURITE : UN DIAGNOSTIC ALTERNATIF
Pour Nathalie Arthaud, l’insécurité est un sous-produit du capitalisme.
Le chômage comme origine. Nathalie Arthaud dénonce le chacun pour soi, les incivilités, l’insécurité et l’augmentation de la criminalité comme les conséquences du chômage.
Faux débats. Lutter contre l’insécurité passe par la lutte contre le chômage, estime Nathalie Arthaud, qui récuse les accusations portées contre les immigrés. Selon elle, les dirigeants politiques et les experts de l’information entretiennent de faux débats sur ces questions.