Cap sur 2012. C’est en tout cas ce qui ressort du remaniement ministériel opéré mercredi par Nicolas Sarkozy, suite au départ de Christine Lagarde pour la tête du FMI. Un remaniement plus important que prévu, mais aussi plus ouvert, et censé satisfaire toutes les tendances de la droite, à dix mois seulement de la présidentielle.
Le centre bien servi
Parmi les tendances de la droite les mieux servies, le centre. François Sauvadet, dirigeant et artisan de l’alliance centriste, constituée autour de Jean-Louis Borloo, a cédé aux avances de l’Elysée. Cet homme de 58 ans remplace George Tron à la fonction publique, mais avec le statut de ministre plein. Une très belle prise pour le président de la République.
Autre recrue au centre, le radical Jean Leonetti. Le nouveau ministre des Affaires européennes avait récemment pris ses distances avec Jean-Louis Borloo, lorsque ce dernier a conduit son parti à quitter l’UMP.
Enfin, Marc Laffineur devient secrétaire d’Etat aux anciens combattants. Cet humaniste libéral est un proche de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
La prime aux "bébés Chirac"
En vue de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a également promu des chiraquiens. Le grand gagnant du remaniement est François Baroin. L’ancien ministre du Budget et porte-parole du gouvernement obtient le portefeuille de l’Economie, laissé vacant par Christine Lagarde. Un poste pour lequel il aurait mis en balance sa démission.
Autre chiraquienne promue, Valérie Pécresse, qui devient Ministre du budget et porte-parole du gouvernement.
Enfin, la prise la plus emblématique de ce gouvernement est très certainement David Douillet. L’ancien judoka, figure populaire bien au-delà du monde politique, est entré en politique aux côtés de Jacques Chirac. Il remporte un secrétariat d’Etat créé de toutes pièces, et chargé des Français de l’étranger.
Sa mission sera essentiellement de faire campagne auprès d’un corps électoral de près d’1,5 million de voix, qui pour la première fois élira onze députés aux législatives de 2012