Le syndicat FO-Centrale des personnels du ministère de l'Intérieur a demandé vendredi à l'ex-locataire de la Place Beauvau, Claude Guéant, de rendre l'argent qu'il a assuré avoir perçu sous formes de primes versées en liquide jusqu'en 2006. L'ex-ministre de l'Intérieur affirme depuis mardi, pour justifier des factures réglées en liquide retrouvées lors de perquisitions le visant en février, avoir bénéficié de versements de primes "non déclarées de toute éternité", "avec la tolérance des services fiscaux" depuis son arrivée au ministère en 1977.
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Selon Claude Guéant, ces primes avaient été versées "à plusieurs milliers" de fonctionnaires du ministère de l'Intérieur "jusqu'à 2006", soit au-delà de leur suppression en 2002. Ce syndicat, le premier des personnels à l'Intérieur, s'étonne, dans un communiqué, "que de l'argent liquide ait pu être distribué à des membres ou des agents du cabinet du ministre après 2002", et assure que "si cela été le cas", ces versements ont été effectués "en totale illégalité".