Une autre affaire Woerth ?

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Fabienne Cosnay (avec agences) , modifié à
Selon le Canard Enchaîné, il aurait "bradé" l'hippodrome de Compiègne à une association.

Après Bettencourt, l’hippodrome de Compiègne. Le Canard Enchaîné daté du 14 juillet dévoile que six jours avant de quitter le ministère du Budget, Eric Woerth "a bradé une parcelle de la forêt de Compiègne avec son hippodrome et son golf à une association amie", la Société des Courses de Compiègne, jusqu'alors locataire des lieux, pour la somme de 2,5 millions. d'euros.

10 fois plus cher ?

Un prix jugé très inférieur au marché selon l’hebdomadaire satirique, qui révèle cette nouvelle affaire. Concrètement, cette parcelle, comprenant un hippodrome et un golf, a été cédée 2,5 millions d'euros à une société de course alors qu'elle en vaudrait dix fois plus.

Soupçon de favoritisme ?

L'hebdomadaire satirique laisse entendre qu’Eric Woerth aurait favorisé "cette transaction conclue de gré à gré sans enchère, ni appel d'offres", et assure que le président de la Société des Courses de Compiègne, Antoine Gilibert, est un "familier de Chantilly, de son hippodrome et de son maire Eric Woerth".

Le président de la Société des courses de Compiègne, qui a acquis cette parcelle, est en effet l'un des dirigeants de France Galop, une association dont Florence Woerth fait partie depuis 2003. L’épouse du ministre a réagit mardi soir via son avocat et voit dans cet article du quotidien satirique "une nouvelle marque de la détermination de ceux qui cherchent à nuire à la famille Woerth".

Légal et justifié, selon Bercy

Le ministère du Budget a répondu que cette vente était "complètement régulière" et qu'elle s'est révélée bénéfique pour les finances de l'Etat. Il justifie l'absence d'appel d'offres et le prix de vente jugé très bas par le fait que la société de course de possédait un bail de 12 ans et qu'elle était propriétaire des bâtiments déjà existants.

"La société de course payait 50.000 euros par an, soit un rendement locatif de 2% par an. Ce n'est pas intéressant pour l'Etat de toucher 2% par an, dans ces cas là il vaut mieux vendre", précise t-on à Bercy.