La visite de la présidente du FN à Cambridge n'était pas du goût de tout le monde. Marine Le Pen a évoqué mardi un "New deal" sur l'immigration et dénoncé l'émergence "de l'Union soviétique européenne" devant les étudiants de la prestigieuse université britannique de Cambridge où l'attendaient également une centaine de manifestants.
La présidente du FN a présenté en français "les grandes lignes de (s)a pensée politique sur la France, l'Europe et le monde" devant quelque 300 jeunes membres de la Cambridge Union Society, association des étudiants de Cambridge. "Je milite fermement pour que l'Europe sorte de Schengen, arrête l'immigration et prépare le retour aux monnaies nationales", a-t-elle résumé en vantant la nécessité d'un "État fort" dans une France affaiblie, selon elle, par l'Union européenne.
Le discours de 35 minutes dans un pays largement eurosceptique a été suivi d'un échange policé de questions-réponses pendant près d'une heure avec les étudiants, qui s'est conclu sur des applaudissements. Mais avant cela, Marine Le Pen avait été accueillie par une centaine de manifestants très remontés.
Chaque université a ses 20 neuneus formatés pour faire du bruit,Cambridge aussi ! Pour le reste,le discours de Marine est très attendu en GB— Florian Philippot (@f_philippot) 19 février 2013
Ils étaient munis de nombreuses pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Pas de plate-forme pour le fascisme", "F comme Fascisme, N comme Nazi, à bas le Front national".
Des banderoles avaient également été déployées avec des messages comme "Le Pen, never again" ou "Les syndicats (étudiants), vous aimez les violeurs et les fascistes" pour dénoncer les invitations à débattre de la Cambridge Union Society. L'association estudiantine avait déjà suscité la controverse en invitant dans le passé Jean-Marie Le Pen, et il y a près d'un an Dominique Strauss-Kahn, l'ancien patron du Fonds Monétaire International (FMI).